Publié le 21 mai 2017 à 23h19 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 16h06
Pour la 5e année consécutive, des citoyens du monde entier ont manifesté ce samedi 20 mai, contre les pratiques de Monsanto et des multinationales de l’agrochimie lors d’une journée mondiale de marches et d’actions.
Semences OGM, pesticides, hormone de croissance bovine, PCB, aspartame,… Pour condamner les pratiques de la firme emblématique de la saga de l’agrochimie mondiale Monsanto, et exprimer leur volonté d’avancer vers une agriculture plus saine, respectueuse de l’environnement, des peuples et des paysans, des centaines de milliers de personnes se sont rassemblés lors de la Marche mondiale contre Monsanto de 2016. Une mobilisation historique qui s’est poursuivie cette année avec une nouvelle grande Marche organisée ce samedi 20 mai.
A Marseille c’est à l’appel du Collectif «Stop Monsanto Paca » que plusieurs centaines de manifestants ont défilé sur la Canebière. Ils dénoncent « ce modèle agricole accro à la chimie et aux manipulations du vivant, imposé au détriment des peuples et des paysans qui les nourrissent ». C’est, poursuivent-ils : «Ce même modèle productiviste et destructeur, au cœur du projet de Grand marché transatlantique UE/USA (Tafta) ». Considérant qu’il est urgent «de stopper l’offensive des OGM en Europe» et arrêter ce qu’ils dénoncent comme un «empoisonnement par les pesticides »
«Cette marche prend une dimension particulière cette année avec la fusion entre Bayer et Monsanto», explique Europe Écologie Les Verts dans un communiqué. «La multinationale Monsanto symbolise et aggrave les dégâts pour la santé d’une agriculture intensive, génétiquement modifiée et dépendante des pesticides. Elle a récemment été dénoncée par un jury composé de très hauts magistrats internationaux responsable d’écocide, d’atteinte grave à l’environnement et aux droits humains». Monsanto est certes le symbole planétaire mais pas l’unique représentant puisque Dow Chemical, Syngenta, Bayer, BASF, DuPont, Limagrain… sont également dans cette course. La situation est d’autant plus alarmante que la France est le 1er consommateur européen de pesticides et le 3e au niveau mondial. «Une agriculture relocalisée, écologique et productive, capable d’assurer aux producteurs un revenu juste et aux consommateurs des produits sains et accessibles à tous les budgets», est réclamée…
Patricia MAILLE-CAIRE
