Publié le 31 mai 2017 à 10h48 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 16h07
Renaud Muselier, une fois élu à la présidence de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a débuté son discours en remerciant ses invités politiques En Marche, LR, UDI et PS qu’il a tenu à faire venir à la tribune. Étaient ainsi présents Christophe Castaner, Jean-Claude Gaudin, Michel Pezet, Marc Giraud, Maurice Chabert, Bruno Gilles, Sophie Joissains, Samia Ghali. Des invitations, des propos qui dessinent la personnalité de Renaud Muselier et le président qu’il entend être.
«Monsieur le Ministre, cher Christophe Castaner, vous êtes aujourd’hui présent en tant qu’ami et je tiens à vous en remercier. Député-Maire de Forcalquier, à qui je souhaite bonne chance pour les élections législatives, vous avez été le rapporteur de la loi Macron à l’Assemblée nationale. C’est sans doute ce qui vous a aidé à faire le choix courageux de vous engager, dès le début, aux côtés de celui qui allait devenir Président de la République». Et tient à rappeler:« Candidat aux élections régionales, vous avez eu le courage de vous retirer au second tour alors que l’essentiel était en jeu. Je ne l’oublie pas». « Monsieur le Ministre, cher ami, poursuit-il, nous avons toujours eu des relations de respect, de courtoisie et de franchise. C’est rare en politique lorsque l’on est adversaire. Votre présence me touche et je veux vous dire que c’est une chance pour notre Région de pouvoir compter au sein du Gouvernement sur un Ministre comme vous».
S’adressant au sénateur-maire de Marseille, il avance: «Ensemble, nous avons parcouru un long chemin pavé d’épreuves, de combats politiques fait de succès et d’échecs. Pendant des années nous avons formé un tandem pour construire notre ville, Marseille. Merci cher Jean-Claude d’être à mes côtés dans cet hémicycle que vous avez présidé pendant 12 ans.Vous êtes une personnalité politique respectée, crainte, admirée et attachante. Nous avons une réelle complicité même si nos rapports sont difficiles à comprendre pour ceux qui ne connaissent pas ce que nous avons vécu ensemble durant ces 25 années de combat politique commun au service de la France et de Marseille».
Il en vient à Michel Pezet. «Vous êtes vraisemblablement la personnalité politique pour laquelle j’ai le plus d’estime. J’apprécie votre finesse d’esprit, votre grande culture et votre intelligence. Grand avocat, vous avez été l’un des premiers Président de notre région et vous avez, toute votre vie, subi des attaques d’une violence inouïe. Votre présence amicale aujourd’hui me touche et démontre que si la vie politique est parfois dure et injuste, elle peut également être belle et enthousiasmante».
Martine Vassal, présidente des Bouches-du-Rhône excusée, il s’adresse aux présidents du Var et du Vaucluse: «Cher Marc Giraud, cher Maurice Chabert. Merci d’être présents aujourd’hui. Vous êtes tous les deux pleinement dévoués à votre département et je me réjouis de notre future collaboration. Votre présence démontre qu’entre la Région et les Départements, il n’y a pas de concurrence mais de la confiance et de la complémentarité. Vous servez tous les deux vos territoires avec passion et vous êtes devenus, au fil du temps, des amis personnels. Je serai d’ailleurs demain et après-demain dans vos départements respectifs pour échanger sur les enjeux stratégiques et les besoins immédiats».
Le propos est intime lorsqu’il s’adresse à Bruno Gilles.« Mon fidèle ami, mon indéfectible compagnon de route, nous avons tout fait ensemble: 4 municipales, 5 législatives, 4 présidentielles, 2 régionales, 2 européennes. Nous avons souvent gagné,
parfois perdu mais nous ne nous sommes jamais égarés dans le tourbillon du pouvoir et de la mauvaise politique. Vous êtes un ami honnête, loyal, fidèle, courageux et travailleur. Nous continuons ensemble sans avoir besoin de se parler pour se comprendre. Au premier regard on est en ordre de bataille, toujours d’accord, toujours unis et cela depuis plus de 30 ans».
Sophie Joissains, sénatrice UDI, élue aixoise compte au rang de ses invités. «Il y a de cela 18 mois, ensemble, nous étions tête de liste dans notre département des Bouches-du-Rhône. Preuve que l’UDI et les Républicains peuvent s’unir pour être plus forts, preuve qu’Aix-en-Provence et Marseille n’ont rien d’irréconciliable lorsque les hommes et les femmes se respectent. Une belle histoire, une belle aventure, un beau destin. Vous aimez votre ville et vous y consacrez toute votre passion. Votre présence me touche beaucoup».
Enfin, il s’adresse à Samia Ghali. «Élue de ces quartiers difficiles dans lesquels vous avez grandi, vous êtes une femme de caractère et de combats. J’aime votre courage et votre détermination. Nous ne partageons pas les mêmes idées politiques mais nous nous retrouvons toujours sur l’essentiel».
Michel CAIRE