Publié le 12 juin 2017 à 0h56 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h30
Le résultat des urnes lors de ce premier tour des législatives est tombé, crûment: un taux d’abstention de plus de 51%, un raz-de-marée de la République en Marche. L’essentiel est dit mais ajoutons que le FN et La France Insoumise ne capitalisent pas sur la présidentielle. On peut mesurer le cataclysme qui vient de se produire à travers l’exemple de LR qui obtient son plus faible score sous la Ve République mais pourrait être le seul, en dehors de La République en Marche, à disposer d’un groupe à l’Assemblée Nationale. Mais ses fissures, le terme est faible, risquent de devenir abysses. PS et PCF s’estompent de la scène politique, peut-être serait-il temps pour eux de reconstruire, de faire un tour à Tours. Alors, la vague existe, elle est telle qu’elle peut desservir Emmanuel Macron, il va se retrouver avec des Marcheurs, certes, mais aussi des adeptes de la transhumance politique. Une majorité absolue n’est jamais bonne pour la démocratie, elle l’est rarement pour le Président de la République. Mais, comment a-t-on pu en arriver là? PS et LR ont cru que l’Histoire était finie, ils ont voté le quinquennat croyant que c’était pour leur plus grand crédit, installant les législatives juste après la présidentielle. Et, pour finir d’occuper l’ensemble de la scène politique, ils ont mis en place les primaires. Et ils se sont, sans le savoir, un comble, suicidés. Emmanuel Macron a su profiter de cela, il n’avait qu’un trou de souris au départ, il a su en faire une voie triomphale. Jusqu’à quand ? Le plus dur commence pour lui. Il a su réussir un sans faute depuis son élection, insuffler une envie de réformes, une espérance. Il a su rassembler, l’histoire de France montre que, dans des périodes de crise, cela peut être productif, un temps. Pour que la société retrouve une appétence pour le politique, permette que Droite et Gauche reprennent sens, recréent du débat nécessaire pour avancer. Dans tous les cas, cette recomposition va forcément perdurer, notamment lors d’élections à venir. Ce devrait être notamment le cas à Marseille où la plupart des têtes d’affiches, de Droite comme de Gauche sont, soit battues soit en difficulté.
Michel CAIRE