Publié le 17 juin 2017 à 21h47 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 16h55
La standing ovation dure, dure… ce 13 juin, à la Villa Méditerranée. Elle rend hommage à un homme, Michel Montana, à la suite de la projection, en avant-première, du film relatant sa vie « Michel Montana, une histoire marseillaise » écrit et réalisé par Lionel Boisseau. Un film qui sera diffusé sur France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur ce 19 juin, après le Soir 3. Pour la première fois le fondateur du « Mondial la Marseillaise à pétanque » a accepté de se raconter. Et il n’était pas simple justement de raconter en 52 minutes une histoire aussi dense dans laquelle il était plus qu’aisé de se perdre. Il existait un autre risque, racontant une histoire marseillaise, de tomber dans les clichés. Lionel Boisseau a su éviter tous ces écueils pour dresser un portrait tout en subtilité, tout en humanité. Et le public était unanime pour reconnaître la pertinence et la justesse du propos.
L’homme a traversé presque un siècle de l’histoire mouvementée de la Ville. De la Résistance à la renaissance de Marseille, de la pétanque à la politique, il a tout vu, tout connu. Petites anecdotes et grandes histoires dressent le portrait d’un homme et de sa ville et offre un regard inédit. On découvre ainsi sa naissance dans une famille juive en Algérie, le départ pour la France, la vie à quatre dans une pièce des quartiers Nord de Marseille où il a pour voisin un certain Ivo Livi, plus connu sous le nom de Yves Montand. On le suit dans la famille qui, pendant la guerre le cachera, avec ses parents et son frère, dans le Nord du département. Il sera piqueur de sel, «4 jours et je suis parti en courant», planton, vendeur de La Marseillaise… Avant de devenir le patron de presse connu et reconnu, le fondateur du Mondial qu’évoquent, entre autres Jean-Claude Gaudin, le sénateur-maire LR de Marseille, Renaud Muselier, le président LR de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur ou encore le journaliste-écrivain, Franz-Olivier Giesbert sans oublier Claude Brasseur pour qui «les grandes batailles politiques devraient se régler à la pétanque». Qui parle de pétanque parle du Mondial à Pétanque, de la rencontre de Michel Montana avec Paul Ricard puis Charles Pasqua… Les interventions se succèdent, dressent le portrait d’un homme passionné et passionnément humaniste.
En avant-propos, Isabelle Staes, directrice régionale de France 3 Provence-Alpes Côte d’Azur n’a pas manqué de remercier Philippe Savinel et ses équipes pour l’organisation de cette soirée, de citer la présence de Caroline Pozmentier-Sportich, vice-présidente de la Région Paca, de Didier Parakian, adjoint au maire de Marseille, Bruno Benjamin, président du Crif Marseille-Provence, Marie-Laure Augry qui est venue, voilà bien des années, présenter le journal avec Yves Mourousi, en direct du Parc Borély et qui, depuis, n’a jamais cessé de venir… La liste est trop longue pour citer toutes les personnalités venues assister à cette présentation. On ne manquera toutefois pas de remarquer la présence de Michèle Ricard, fille de Paul Ricard. A propos du film, Isabelle Staes souligne: «L’idée de nos 52 minutes, nous en coproduisons une quinzaine par an, est de promouvoir des talents, d’encourager les écritures innovantes puis d’émouvoir. Et l’histoire de Michel me va droit au cœur, il a tout connu, incarné un grand journal et la pétanque. Michel Montana c’est la jovialité, la faconde et l’amour pour cette Ville. Mieux, il représente tout ce que j’aime dans cette ville. Il est le symbole de l’élégance, de la courtoisie, du raffinement. Vous aimez les gens, eh bien, nous aussi, nous vous aimons». Lionel Boisseau raconte: «Voilà un an, nous avons déjeuné avec Michel qui m’a dit qu’il n’avait jamais raconté sa vie. Il l’a fait, il m’a raconté beaucoup de choses. Pendant que Vincent, son fils, a pris du temps pour chercher les images, les photos, les sons». C’est au tour de Michel Montana de rejoindre la scène qu’il entend immédiatement partager avec Michèle Ricard et Philippe Savinel, PDG de Pernod Ricard France. L’émotion est grande pour lui: «Ce film m’a touché, vous avez fait un travail de vérité. C’est vrai que j’ai une passion pour Marseille, le New York de la Méditerranée. Mais, je tiens à dire que sans Paul Ricard je n’aurais jamais pu en faire autant. J’ai beaucoup aimé cet homme auprès duquel j’ai passé des dizaines d’années. Et je l’ai dit jusqu’à Pékin: Ricard c’est la France». Il ne manque pas de rendre hommage également à Patrick Ricard avant de lancer son cultissime «Youpi!!!».
Michel CAIRE