Publié le 11 février 2021 à 14h35 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 12h23
Loujain al-Hathloul avait été condamnée le 29 décembre à cinq ans et huit mois de prison en vertu d’une loi « antiterroriste », dont un sursis de deux ans et dix mois « à condition qu’elle ne commette pas de nouveau crime dans les trois ans ». Loujain al-Hathloul avait été arrêtée, avec d’autres militantes, peu avant la levée de l’interdiction de conduire faite aux Saoudiennes, une réforme pour laquelle ces femmes militaient. Loujain al-Hathloul a donc été libérée, ce mercredi 10 février, après trois années passées en prison, a annoncé sa famille, au moment où Ryad fait face à des critiques grandissantes concernant le respect des droits humains dans le royaume.
«Loujain a été libérée», a écrit mercredi soir en arabe sur Twitter, sa sœur Lina al-Hathloul, ajoutant en anglais que « Loujain est à la maison ». «Loujain est rentrée à la maison après 1 001 jours passés en prison», a encore écrit sa sœur en publiant un portrait souriant de la militante arrêtée en mai 2018.
Loujain is at home !!!!!!
تم الافراج عن لجين pic.twitter.com/fqug9VK6Mj— Lina Alhathloul لينا الهذلول (@LinaAlhathloul) February 10, 2021
Le verdict du 29 décembre serait peut-être une «porte de sortie» pour l’Arabie saoudite qui voulait «sauver la face» devant les pressions montantes de la communauté internationale pour sa libération, notamment avec la perspective de l’arrivée à la Maison Blanche de Joe Biden. En effet, le nouveau président des États-Unis s’était engagé pendant sa campagne électorale à faire de l’Arabie saoudite un État « paria » en raison de ses atteintes aux droits de l’homme, sur lesquelles son prédécesseur Donald Trump avait largement fermé les yeux pendant son mandat.
A.C.