Publié le 6 juillet 2017 à 19h36 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 16h56
Marie-Laure Augry est, sur France 3- avec Guillaume Claret, commentateur sportif à l’Equipe TV et un consultant d’envergure, Maryan Barthélémy- la voix du Mondial La Marseillaise à pétanque dont les parties finales auront lieu ce vendredi 7 juillet. Rencontre avec une très grande professionnelle de la télé tout en humilité qui raconte son aventure avec le Mondial débuté en 1986. Elle découvre alors ce qu’elle qualifie de « son cadeau de Noël en été ».
Marie-Laure Augry comment s’est déroulée votre rencontre avec Le Mondial La Marseillaise à pétanque?
J’étais alors sur TF1 qui avait à l’époque des émissions spéciales dans les rédactions. C’est ainsi que Yves Mourousi vient à Marseille pour découvrir la nouvelle formule de La Marseillaise. Il rencontre à cette occasion Michel Montana qui lui parle du Mondial La Marseillaise à pétanque. Cela le séduit. Il vient seul en 1985 présenté le journal en direct du Mondial. Il fait découvrir à la France entière cette compétition qu’il qualifie de « Roland-Garros des boules« . En 1986, Yves ne peut pas venir, son épouse est enceinte, Sophie naîtra d’ailleurs le 20 juillet. C’est donc moi qui vient à Marseille. Je découvre Michel, le concours et Marco Foyot qui était la grande vedette de l’époque. Et, depuis, je reviens tous les ans. En 1987, on ne faisait plus le journal, TF1 couvrant toutefois la finale. Je venais alors pour le week-end du début du tournoi et, depuis 21 ans je viens pour France 3 qui va donner tous les moyens humains, financiers et techniques pour proposer toutes les dimensions de ce sport, cette épreuve. C’est Michel Montana qui m’avait dit que ce serait bien que France 3 couvre le concours. Je l’ai alors présenté à Jean Réveillon qui était le chef des sports avec le résultat que l’on sait. La chaîne n’a cessé de renforcer ses moyens. Cette année 10 caméras, une grue et une super-loupe utilisée jusque là exclusivement pour Roland-Garros couvrent le Mondial. Nous sommes maintenant à l’antenne et sur paca.france3.fr où nous avons eu plus de 2 millions de pages vues l’an dernier.
Qu’est-ce venir au Mondial représente pour vous?
C’est mon cadeau de Noël en été. C’est un grand moment de plaisir: retrouver la manifestation, Michel Montana, ses équipes, Marc Grillon. Puis il y a le plaisir d’être avec l’équipe de France 3, 50 personnes mobilisées pour faire vivre au mieux cet événement. Cela m’a permis de découvrir que la pétanque était un vrai sport de haut niveau. C’est une sacrée performance de passer 13 barrages pour l’emporter, en plein soleil, sur des terrains différents avec une foule de connaisseurs, qui, c’est le moins que l’on puisse dire, n’est pas toujours tendre et sait avoir le verbe haut. On peut mesurer la dramaturgie d’une partie où rien n’est joué jusqu’au dernier point.
C’est complexe de couvrir le Mondial?
Le problème vient du fait que l’on ne sait jamais combien va durer une partie alors que nous avons une durée d’antenne limitée. Mardi matin, nous nous étions organisés pour une partie longue, elle fut brève. Il en est allé de même pour une finale, nous avions 1h30 d’antenne, en 3/4 d’heure la partie était pliée. Il a fallu, en quelques minutes, trouver des solutions, les mettre en œuvre techniquement.
Quels sont pour vous les souvenirs les plus marquants?
Ils sont nombreux. Il y a la compétition, la magie du Vieux-Port. Ce qui me touche c’est l’évolution du concours qui commence le dimanche dans une ambiance de grande fête avec les amateurs qui affrontent les champions et ce n’est pas simple pour ces derniers. Le tout dans une ambiance de fête champêtre, avec les pique-niques, les bandas. Puis cela va crescendo pour aller vers le sport de haut niveau. C’est vraiment ce qui fait la particularité de ce concours. Il y a aussi la soirée du samedi, le sens de la fête et cela a été le rendez-vous de l’amitié avec Michel Montana. C’est aussi la rencontre avec de grands champions et Marco Foyot occupe une place à part, c’est le premier que j’ai interviewé, en 1986 et c’est celui qui a apporté un renouveau à la pétanque. J’ai aussi le souvenir de la première année où les Chinois sont venus, impressionnant. Puis il y a Dylan Rocher, un petit génie. Puis, encore une fois, il y a Michel Montana qui a le talent de créer une famille, de faire partager l’esprit du concours. Mes enfants ont biberonné à La Marseillaise, c’est à l’âge de 2 ans que Fabienne et Benoît sont venus pour la première fois. Et, si je dois retenir une soirée, ce sera celle qui avait pour thématique le cirque avec Sophie Mourousi qui était superbe.
Vous reviendrez au Mondial?
Si ce n’est pas pour travailler, non.
Propos recueillis par Michel CAIRE
Le Mondial sur France 3
Jeudi 6 juillet |