Publié le 17 juillet 2017 à 21h49 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 17h18
L’incendie s’est déclaré dans la commune de Saint-Cannat près d’Aix-en-Provence samedi 15 juillet 2017 à 15h30. Il a été maîtrisé par les pompiers dimanche dans la matinée. Environ 800 hectares de forêt ont été brûlés. Le feu s’est fortement propagé en raison du vent et de la sécheresse. L’incendie a engendré d’impressionnantes fumées, visibles jusqu’à Marseille.
Hausse des niveaux des particules, tout en étant en deçà des valeurs réglementaires
Au cours de l’incendie, Air Paca a observé un épisode de pollution caractérisé par des particules issues de la combustion de la biomasse très importante à Marseille. En effet, le vent de nord-ouest a entraîné un nuage de particules, émises par le feu de forêt, de Saint-Cannat vers Marseille. Des pics horaires de concentrations en particules ont été observés. Les niveaux de particules de diamètre inférieur à 10 µm (PM10) ont atteint 76 µg/m3 à la station de Marseille – Kaddouz et 47 µg/m3 à la station Marseille – Cinq Avenues en moyenne horaire le 15 juillet. Cette augmentation très nette des concentrations en particules atmosphériques est d’autant plus visible pour les particules de diamètre inférieur à 2,5 µm (PM2,5).
La valeur réglementaire journalière (50 µg/m3) n’a cependant été dépassée sur aucune des stations de mesure de l’agglomération marseillaise.
Brûlage du bois identifié sur les nouveaux moyens de mesure
Sur ces deux sites des moyens de mesure permettent de distinguer et de quantifier deux sources de Black Carbon (un composant des particules atmosphériques) :
-la fraction issue de la combustion de la biomasse (wb), brûlage du bois,
-la fraction issue de combustions fossiles telles que le trafic routier (ff).
Les mesures en continu ont permis de mettre en évidence l’impact de l’incendie de Saint-Cannat sur les teneurs en Black Carbon dans l’atmosphère. En effet, sur les deux sites de Marseille, une hausse significative des particules issues de la combustion de la biomasse (PMwb) a été observée. Cette fraction a atteint 75 % de la composition des PM10 dans la nuit du 15 au 16 juillet, contre moins de 5 % habituellement pour retrouver des teneurs de saison au cours de la journée du 16 juillet.
Des particules ultrafines caractéristiques du « brûlage au bois »
S’agissant du granulomètre, la signature de l’incendie est également visible, sur les quantités mesurées comme sur la taille des particules. La quantité totale de particules ultrafines a été relativement élevée, notamment les particules dont le diamètre se situe entre 100 et 200 nanomètres, taille des particules caractéristiques du «brûlage au bois».