Publié le 1 septembre 2017 à 12h17 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h46
Jean-Luc Monteil, le Président du Medef Paca, a réagi à la suite de la présentation ce jeudi 31 août des ordonnances, visant à réformer le droit du travail, par le Premier ministre Édouard Philippe et la ministre du Travail Muriel Pénicaud. Contacté par Destimed, le Président du Medef se dit «un peu déçu par le contenu des ordonnances». «Emmanuel Macron incarne la nouveauté politique et nous attendions de ce fait à une transformation profonde avec les ordonnances. Or, si les choses vont dans le bon sens, il reste de la marge pour rendre le pays plus attractif», indique-t-il. Notant toutefois: «Nous avions l’habitude de prendre des coups sur la tête lors des réformes, là, il est vrai qu’il y a plus de souplesse, de simplification. Mais, si les mesures sont de bon sens, elles ne renversent pas la table». Il souligne avec intérêt l’évolution que constitue le plafonnement des indemnités prud’homales et la prévalence des questions de fond sur les vices de forme dans un procès aux Prud’hommes. «Une mesure peut faire débat, poursuit-il, c’est celle relative aux entreprises internationales qui peuvent licencier lorsque leur filiale française perd de l’argent. De toute façon, si une entreprise internationale décide de licencier elle le fait. Cela ne change donc rien si ce n’est que cela donne un bon signe à l’international. Ce point peut donc être positif, notamment dans notre région, pour attirer des entreprises. C’est donc une bonne mesure pour l’emploi». In fine, conclut-il: «Le contenu de ces ordonnances est un peu mou du genou mais je pense que Macron, avec ces textes, invite la société, les partenaires sociaux, à réfléchir pour aller plus loin».
Michel CAIRE