Publié le 6 septembre 2017 à 22h14 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 17h36
Afin de préparer la rentrée scolaire 2017 et conformément aux instructions des ministres de l’Intérieur et de l’Éducation nationale, le préfet de police des Bouches-du-Rhône a réuni dès juillet, dans le cadre d’un état-major de sécurité spécifique, les services de l’État concernés (services de police et de gendarmerie, rectorat, inspection académique, préfecture des Bouches-du-Rhône), puis, le 1er septembre, les membres du groupe de travail dédié à la sécurisation des établissements scolaires, qui associe services de l’État et collectivités territoriales gestionnaires (conseil régional, conseil départemental, union des maires), afin de faire le point sur le dispositif.
Depuis la création de ce groupe de travail en 2016, la sécurité des établissements scolaires du département, publics et privés sous contrat, a été renforcée de manière très significative. En matière de planification, la totalité des établissements scolaires a transmis le plan de leurs installations aux services de police et de gendarmerie, et mis à jour leur plan particulier de mise en sûreté (PPMS). De même, les exercices de gestion de crise, obligatoires pour tous les établissements, incluant un exercice d’alerte intrusion, ont été réalisés et les alertes SMS à destination des chefs d’établissement ont pu être expérimentées.
Le partenariat entre chefs d’établissement et services de police et de gendarmerie est pleinement opérationnel. Chaque chef d’établissement dispose des coordonnées de son référent territorial police ou gendarmerie et les contacts sont permanents. La direction départementale de la sécurité publique (DDSP) et le groupement de gendarmerie départementale ont également mis à disposition des chefs d’établissement un numéro de téléphone pour les cas d’urgence (en particulier intrusion
violente), via une ligne dédiée. Afin d’aplanir les éventuelles difficultés, les services de police et de gendarmerie participent aux réunions de rentrée organisées par l’inspection académique, le rectorat ou les établissements scolaires.
La sécurisation des établissements scolaires par des patrouilles dynamiques, notamment aux heures d’entrée et de sortie des classes, en lien avec les polices municipales et les militaires de l’opération Sentinelle, donne entière satisfaction. A Marseille par exemple, la police municipale assure à titre principal la surveillance des établissements scolaires du premier degré et la police nationale celle des établissements du second degré. Le lien établi entre les forces de sécurité et les chefs
d’établissement permet également à ces derniers de signaler un évènement, une sortie scolaire par exemple, et planifier sa réalisation.
Outre l’ensemble de ces mesures, le préfet de police salue l’engagement fort des collectivités du département dans le renforcement des mesures de sécurité passive (renforcement des clôtures, expérimentation de portails de sécurité par le Conseil départemental dans des collèges, développement de la vidéoprotection, etc.). Enfin, le préfet de police insiste sur la grande attention portée par ses services et les forces de sécurité au phénomène de radicalisation en milieu scolaire. Les chefs d’établissement ont de nouveau été sensibilisés à cette problématique et les relations sont extrêmement fluides entre la préfecture de police et les services de l’Éducation nationale, pleinement impliqués dans le dispositif de prévention. Si le risque zéro n’existe pas, un dispositif conséquent est mis en place afin de garantir aux élèves du département une année scolaire 2017-2018 en sécurité.