Site antique de la Corderie à Marseille : La ministre a eu le dernier mot

Publié le 4 septembre 2017 à  22h26 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h46

Après avoir pris connaissance du rapport que lui a fait le préfet des Bouches-du-Rhône après la réunion publique qu’il a tenue le jeudi 31 août 2017 à Marseille, la ministre de la culture, Françoise Nyssen a annoncé sa décision définitive par voie de communiqué ce lundi 4 septembre: elle reste sur la position prise au mois juillet, à savoir qu’une parcelle de 635 m² du site sera protégée, tandis que le reste de la surface accueillera le projet immobilier comme prévu.

Site antique de la Corderie (Photo Robert Poulain)
Site antique de la Corderie (Photo Robert Poulain)

Malgré une forte mobilisation qui selon la ministre «témoigne de l’intérêt exceptionnel des Marseillais pour leur patrimoine et de leur engagement pour l’histoire de leur ville (…) les services de l’État n’ont pas relevé de nouveaux éléments permettant de modifier la décision annoncée en juillet sur la base des rapports de l’INRAP et du Conservateur régional de l’archéologie, après avis de la Commission territoriale de la recherche archéologique.» Précisant notamment que «la loi ne permet pas à l’État d’étendre l’espace protégé à des surfaces qui ne le justifient pas, ainsi que cela a été exposé en réunion. Tout autre aménagement ne pourrait ainsi relever que d’un accord entre l’opérateur immobilier et l’autorité lui ayant délivré le permis de construire.» La ministre de la Culture appelle de ses vœux «une meilleure mise en valeur du site archéologique par une visibilité accrue, une utilisation de l’espace mitoyen dont la Ville est propriétaire et qui donne sur l’espace protégé, et une exploitation de la servitude de passage dont elle dispose le long du rempart.» Elle souhaite également que des visites à destination des élèves des écoles, des étudiants, et du public, via l’Office municipal de tourisme, soient organisées régulièrement. Elle demande au préfet de préparer une convention en ce sens dans les meilleurs délais.
Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, de réagir à la suite de la décision de la ministre de la Culture : «Je prends acte de la décision de la ministre de la Culture qui, tout à la fois, respecte l’histoire de notre Ville et lui permet d’inscrire son développement dans la modernité. »
Anna CHAIRMANN

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