Publié le 13 septembre 2017 à 23h30 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h46
Une salve d’applaudissements s’élève dans la salle des mariages comble de l’Hôtel de ville de Marseille. Comment pouvait-il en aller autrement ? L’union de Paris et Marseille vient de porter ses fruits, l’accueil des JO et des Jeux Paralympiques 2024. Le suspense était loin d’être insoutenable, la qualité du dossier de candidature et Los Angeles, seul concurrent, d’accord pour attendre 2028 laisser présager du meilleur… mais trois douloureuses défaites – celle de 2005 face à Londres pour les JO de 2012 étant sans doute la plus dure à cicatriser font que nul n’entendait vendre la peau de l’ours avant de la voir sur les étals. Et de Lima, au Pérou, est finalement venue l’excellente nouvelle, les JO se dérouleront à Paris 2024, à Los Angeles 2028.
Dès les résultats dévoilés, Jean-Claude Gaudin, le Maire LR de la ville de se réjouir: «Le Comité international Olympique a couronné un travail collectif remarquable, un projet abouti, fédérateur et à la hauteur des attentes de cet événement sportif majeur qui enthousiasme la planète entière tous les 4 ans. Symbole de l’unité du pays tout entier derrière ce projet, Marseille a soutenu dès son origine la candidature de Paris, et s’en trouve récompensée en ayant le privilège d’accueillir les épreuves olympiques de voile et de football». «Il s’agit là, ajoute-t-il, du succès du partenariat sans faille entre le mouvement sportif, le monde économique et celui de la politique». Un succès qui, selon lui, va bénéficier à la Ville et, au-delà, à la métropole: «Après 2013 Capitale européenne de la culture, l’Euro 2016, 2017, l’année capitale européenne du Sport, 2024 représente une nouvelle reconnaissance et permet à Marseille d’entrer dans le club fermé des villes olympiques». Le maire de Marseille ne manque pas de saluer Nicolas Hénard, le président de la fédération française de voile (FFV), venu à Marseille attendre l’annonce du choix de la ville olympique. Et d’en venir à la voile: «Après The Race en 2001, les Jeux mondiaux de la voile l’année suivante ou la Grande parade maritime depuis 2013, la plus belle rade du monde sera encore le théâtre de régates internationales. Et nous accueillerons avec nos 10 000 licenciés, les athlètes dans les meilleures conditions». «Non loin de la Marina olympique du Roucas Blanc, poursuit-il, où sont formés des centaines de jeunes skippers chaque année dans les écoles municipales de voile, l’Orange Vélodrome sera lui aussi à la fête avec des matches du tournoi olympique de football».
Didier Parakian, adjoint LR à l’économie avance: «Marseille, avec sa générosité, sa solidarité, son hospitalité va participer à la grande fête olympique avec ce que que cela représente en terme d’emplois, d’images diffusées dans le monde avec les retombées que cela représente. Et, maintenant, nous faisons tout pour accueillir l’exposition universelle 2025 ». Jean Roatta, adjoint aux relations internationales, rappelle : «Cette victoire c’est celle d’une équipe, l’équipe de France avec les sportifs, le monde économique et les politiques»
Pour Jean-Luc Chauvin, le président de la CCI Marseille-Provence: «L’accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 constitue une formidable nouvelle pour la France, sa notoriété, son attractivité et son rayonnement. L’accueil des épreuves de voile et de football à Marseille est une opportunité unique d’accélérer la transformation de notre territoire, de fédérer les énergies, de voir réaliser les investissements pour pérenniser la dynamique économique vertueuse initiée collectivement et créer de l’emploi. C’est pour Aix-Marseille-Provence une chance historique de s’inscrire durablement dans la compétition des grandes métropoles mondiales». Considère: «D’une part, le sport est un puissant vecteur de cohésion, de développement, de rayonnement et d’attractivité. D’autre part, Paris 2024 est un projet collectif, responsable et innovant qui permettra d’accélérer les mutations et de tester de nouveaux modèles sur le territoire». Il met toutefois en garde: «C’est maintenant que le plus dur commence. Il faut aller plus loin dans la gestion du plan d’eau, la rendre plus métropolitaine, monter en qualité pour devenir les meilleurs de France. Ce doit être l’occasion pour travailler sur les infrastructures, notamment une liaison directe entre l’aéroport et Marseille».
Cédric Dufoix, Public Affairs Director Grand-Prix de France de Formule 1, ne cache pas sa satisfaction: «C’est aussi important que la capitale européenne de la culture. C’est fantastique que Marseille partage les JO avec Paris… Et, en plus, en 2024, il y a aura toujours un grand prix de Formule 1 sur le circuit Paul Ricard».
Michel CAIRE