Publié le 20 septembre 2017 à 11h34 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 17h38
La métropole Aix-Marseille-Provence, dans le cadre de la semaine de la mobilité, évoque cette question si préoccupante sur ce territoire. Cinq jours durant, elle s’invite à Marseille, Aubagne, La Ciotat, Aix-en-Provence et Salon. Élus et représentants du monde politique ont profité de l’occasion pour rappeler, entre autres, à l’État ses responsabilités, notamment dans le cadre des JO.
C’est sous l’ombrière du Vieux-Port à Marseille que la semaine a démarré. Jean-Pierre Serrus, monsieur transport de la Métropole, a souligné l’importance de la mobilisation «pour une mobilité plus propre, plus confortable et plus adaptée à la vie moderne car ce dossier nous concerne tous ». Avançant à ce propos : «93% des trajets de plus de 7km en voiture se font généralement avec une seule personne à bord et ont pour objet le travail. Il importe donc de mettre en place un système qui permette de choisir son mode de transport».
«La mobilité est un enjeu pour l’emploi»
Dominique Tian, le premier adjoint de Marseille, président de la Maison de l’Emploi, remercie les équipes de cette dernière pour avoir fédérer les organisateurs. «Pourquoi la Maison de l’Emploi? Parce que la mobilité est un enjeu pour l’emploi. La grande mobilité relève de la Métropole. Nous, à la Ville, nous travaillons plus sur le dernier km, un vrai casse-tête pour les publics en recherche d’emploi mais aussi pour les salariés et les employeurs, surtout dans les zones d’activités en périphérie des villes. Pour répondre à ces questions il existe une multitude de solutions à mettre en œuvre: co-voiturage, vélo, vélo électrique… ». Expliquant que parmi les actions de la Maison de l’Emploi en lien avec le schéma des transports métropolitain engagé par Jean-Pierre Serrus «on trouve l’accompagnement des zones d’entreprises qui souhaitent montrer l’exemple comme la Cité des Entrepreneurs, Cap au Nord et des projets innovants à l’exemple de l’inauguration de la station Totem de l’AFPA à la Treille et du Greta au lycée Jean Perrin en 2016 pour développer l’auto-partage en faveur des salariés et des demandeurs d’emplois», indique-t-il.
«Nous ne sommes pas égaux devant les déplacements»
Solange Biaggi, vice-présidente du Département des Bouches-du-Rhône, rappelle que la collectivité est très impliquée dans la mobilité: «Nous avons versé 55 millions d’euros sur 3 ans et nous avons prévu 300 millions supplémentaires d’ici 2020. La mobilité est, effectivement, fondamentale pour développer l’emploi, pour réduire la pollution. Et j’espère qu’avec les épreuves que nous accueillerons pour les JO 2024 L’État nous aidera enfin». Sandra Chalinet, présidente de la Cité des Entrepreneurs d’Euroméditerranée rappelle que la structure qu’elle préside se préoccupe de mobilité depuis des années, expliquant :«Nous ne sommes pas égaux devant les déplacements qui peuvent représenter jusqu’à 13% du budget et une heure par jour. Nous sommes là devant un frein à l’emploi et à l’éducation, sans parler des problèmes de pollution… Il importe donc de réduire l’empreinte carbone et de développer l’économie du partage». Johan Bencivenga, le président de l’UPE 13 enchaîne: «La mobilité est essentielle pour la métropole, pour le développement économique et social.» Et d’insister sur la question des JO: «Il faut que nous soyons au rendez-vous de cet événement. Pour cela il faut accélérer et avoir les moyens pour réaliser les infrastructures nécessaires, notamment en matière de mobilité qui est une question centrale pour nous. Et il faut dire que sur ce dossier on se sent abandonnés par l’État». Fabrice Alimi, vice-président de la CCI, va dans le même sens: «Nous devons rattraper notre retard en matière de mobilité».
Michel CAIRE