Publié le 24 janvier 2018 à 10h40 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h03
L’Assemblée nationale a voté dans la soirée du mardi 24 janvier l’article phare du vaste projet de loi sur le «droit à l’erreur». Sorte de présomption d’innocence du citoyen, ce texte instaure «la possibilité, pour chaque Français, de se tromper dans ses déclarations à l’administration sans risquer une sanction dès le premier manquement». Ce sera à l’administration de prouver que l’usager était de mauvaise foi. Le droit à l’erreur ne s’appliquera cependant pas à un certain nombre de cas, comme les atteintes à la santé publique. «Ce n’est pas un droit à la fraude. C’est un droit de régulariser une erreur commise de bonne foi», a précisé le rapporteur LREM Stanislas Guerini. L’article a fait l’objet de quelques retouches, notamment pour clarifier, à l’initiative des Insoumis, que le droit à l’erreur est bien «limité à la première erreur». Les députés ont par ailleurs adopté, dans la foulée, un amendement du gouvernement destiné à empêcher le blocage d’une demande d’attribution de droits lorsqu’il manque une pièce non-essentielle. D’autres articles restent à examiner sur le droit à l’erreur : en matière fiscale, il est ainsi prévu que si l’administration détecte une erreur de bonne foi dans le cadre d’un contrôle, les intérêts de retard seront réduits de 30%. Si c’est l’usager qui rectifie son erreur de lui-même, les intérêts seront réduits de moitié…