Publié le 25 février 2018 à 10h21 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h02
Le Conseil de sécurité a adopté, ce samedi 24 février à l’unanimité, une résolution qui «exige que toutes les parties cessent sans délai les hostilités pendant au moins 30 jours consécutifs sur l’ensemble du territoire syrien». L’objectif étant «d’instaurer une pause humanitaire durable propre à permettre l’acheminement immédiat de l’aide humanitaire ainsi que l’évacuation sanitaire des personnes gravement malades et des blessés».
Des exclusions au cessez-le-feu pour les combats contre les groupes jihadistes État islamique (EI) et Al-Qaïda sont prévues. A la demande de Moscou, elles intègrent aussi «d’autres individus, groupes, entités, associés avec Al-Qaïda et l’EI, ainsi que d’autres groupes terroristes désignés par le Conseil de sécurité». Ces exclusions peuvent donner lieu à des interprétations contradictoires, Damas qualifiant de «terroristes» les rebelles soutenus par l’Occident, ont noté des observateurs. Le respect du cessez-le-feu risque par conséquent d’être aléatoire.
Par ailleurs, la résolution «appelle à la levée immédiate des sièges de zones habitées dont la Ghouta orientale, Yarmouk, Foua et Kefraya». Quelque 500 civils ont été tués en sept jours de raids du régime sur la Ghouta orientale, selon les estimations communiquées samedi par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Le Conseil de sécurité a prévu de se réunir à nouveau dans quinze jours pour voir si le cessez-le-feu a bien été appliqué.