Publié le 27 février 2018 à 21h19 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h02
13 Habitat a lancé un marché spécifique pour lutter plus efficacement contre les punaises de lit, recensées en plusieurs endroits de son parc immobilier. Ce marché sera attribué à la fin du premier semestre. Mais le printemps -en raison des températures clémentes- étant une saison propice à la prolifération de ces insectes, un marché temporaire sera opérationnel dès le mois de mars.
Dans quelques jours, des traitements adaptés pourront ainsi être pulvérisés par des entreprises spécialisées dans les logements infestés (3 passages tous les 15 jours, au niveau des sols, murs, moulures, prises électriques, conduits d’aération, etc.). En parallèle, il sera demandé aux locataires concernés de « jouer le jeu » pour assurer la pleine efficacité du traitement, à savoir jeter le mobilier infesté (lit et matelas notamment, s’ils renferment réellement des punaises de lit) et laver à 60 degrés le linge possiblement contaminé.
Les punaises de lit pénètrent généralement dans un logement par des objets intermédiaires (valises ou vêtements au retour d’un voyage, meubles récupérés, matelas d’occasion, etc.). Se nourrissant de sang humain la nuit, elles se logent près de leurs «proies», essentiellement dans la chambre (matelas, structure du lit, tapis, moquette). Elles sont très résistantes, pouvant rester sans se nourrir entre 6 mois et 2 ans. Très grand froid et très grosse chaleur sur plusieurs jours peuvent éventuellement en venir à bout (ce qui, dans un intérieur de logement, n’arrive jamais). Elles provoquent des piqûres semblables à celles des moustiques, qui peuvent démanger, mais elles ne transmettent pas de maladies. Une seule punaise de lit peut donner naissance à 30 000 insectes en 6 mois seulement…
« Il y a urgence, insiste Lionel Royer-Perreaut, président de 13 Habitat. Marginal il y a quelques années, le phénomène est aujourd’hui un fléau qui s’étend sur tout le territoire et concerne potentiellement tous les logements, chez les bailleurs sociaux mais aussi dans le parc privé. J’en appelle aux autres offices HLM, aux collectivités territoriales et aux services de l’État : organisons sans tarder une table ronde pour prendre à bras le corps ce problème de santé publique. Déjà pour savoir qui va financer la lutte contre les punaises de lit : le traitement pour un logement, c’est environ 400 euros ; une somme que nos locataires ont du mal à régler, et que 13 Habitat, confronté à des restrictions budgétaires du fait de la baisse des APL et des loyers imposés par le gouvernement, ne peut également assurer seul. Notre action doit être rapide, d’envergure et coordonnée ».