Publié le 5 octobre 2018 à 13h12 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 14h55
Dans un communiqué commun, Josette Sportiello, conseillère municipale (1/7), présidente du groupe socialiste et écologiste du Conseil départemental 13, Marie-Arlette Carlotti conseillère municipale et métropolitaine (4/5), Annie Levy-Mozziconnacci, conseillère municipale et métropolitaine (6/8) et Benoît Payan, président du groupe socialiste de Marseille, conseiller départemental déclarent : «De Tokyo à New-York, de Saint-Denis à Detroit : toutes les villes du monde mènent une course pour rendre leur territoire plus propre, plus vert, plus respirable et plus durable. Attractivité, cadre de vie, environnement ou santé : toutes les métropoles ont pris conscience de l’importance du retour de la nature en ville. A Marseille, on engage des dizaines de millions d’euros dans un projet anachronique, aux antipodes de ce qu’il faudrait faire. Les travaux n’ont pas encore commencé que le projet de « rénovation » de La Plaine a déjà 30 ans de retard. Loin d’être une avancée, ce projet voulu par la Mairie est en réalité déjà obsolète. Pour La Plaine, un autre projet est possible; Bétonisation, sols artificiels, arbres arrachés et îlots de chaleur : le projet actuel va à rebours de ce qu’il faut engager. La saignée automobile qui va traverser de part en part la place «piétonne» est une hérésie. Présenté comme moderne, le projet de la majorité municipale est en réalité un projet urbanistique de la fin des années 80. A La Plaine, c’est d’un parc urbain dont les Marseillais ont besoin. Marseille, ville la plus polluée de France, étouffe du béton et de l’absence d’espaces de respiration. Au contraire, il faut enlever du bitume et du béton, planter des arbres, de l’herbe et des végétaux qui filtrent l’air, abaissent la température, diminuent la saturation des réseaux pluviaux et améliorent la qualité de vie. Un projet de jardin public et de marché, mixant les usages. Un collectif d’architectes Marseillais avait déjà envisagé un tel projet il y a quelques années. Cet été, entre les chaleurs caniculaires, la fermeture des plages et la pollution à l’ozone, nous avons touché du doigt les conséquences d’un climat qui se dérègle. Si le combat climatique est un phénomène mondial, la plupart des changements et des adaptations peuvent et doivent se faire au niveau local. Une étude récente a démontré qu’une simple augmentation de 10% de la densité d’espaces vert réduit la prévalence de l’asthme et de l’hypertension, et pouvait réduire de plusieurs degrés la température d’une ville lors des canicules. Selon l’Agam, le 14 juillet 2017, la température de surface mesurée dans les jardins du Pharo étaient même 15°c de moins que celle enregistrée place Castellane. Enfin, sur la méthode, l’archaïsme municipal n’est malheureusement plus à démontrer : absence d’anticipation et de concertation, pas plus les usagers que les habitants, les riverains que les forains n’ont été réellement associés à ce projet. Si notre volonté de verdir la plaine plutôt que de la bétonner est notre horizon, la construction d’un tel projet pour la plus grande place de Marseille ne peut être que véritablement concertée. Usagers, riverains, collectifs ou CIQ, tous doivent être associés et écoutés. Parce que ce projet n’est pas le bon, et pour éviter d’engager plus de 20 millions d’euros dans un projet déjà dépassé, nous appelons la Ville de Marseille a reprendre entièrement son projet. »