Publié le 26 décembre 2018 à 23h57 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 12h44
Dans la nuit de mardi à mercredi, des groupes de jeunes se sont de nouveau opposés aux forces de l’ordre dans trois villes de Tunisie, notamment à Kasserine, lieu de la mort du journaliste Abderrazk Zorgui qui s’est immolé par le feu lundi pour «commencer une révolution» mais aussi à Tebourba (nord) et Jbeniana (est), a indiqué ce mercredi le ministère de l’Intérieur.
Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur a affirmé avoir procédé à l’arrestation d’une personne pour son implication présumée dans le geste qui a coûté la vie à Abderrazk Zorgui, 32 ans. Lundi, ce journaliste s’est immolé par le feu à Kasserine en affirmant vouloir protester contre le chômage et la dégradation de la situation économique dans cette région parmi les plus pauvres du pays. «Pour les habitants de Kasserine qui n’ont pas de moyens de subsistance, aujourd’hui, je vais commencer une révolution, je vais m’immoler par le feu», a déclaré le journaliste dans une vidéo qu’il a publiée 20 minutes avant de passer à l’acte. Il a par la suite succombé à ses blessures, et ce drame a suscité la colère d’habitants. Des dizaines d’entre eux ont brûlé des pneus et bloqué la rue principale du centre-ville dans la nuit de lundi à mardi, avant que des affrontements ne reprennent durant la journée de mardi. Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a appelé à une grève nationale de la «dignité» le 14 janvier, jour anniversaire de la révolution de 2011…