Publié le 28 novembre 2017 à 19h47 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 17h48
L’Insee Paca, en partenariat avec la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur publie une étude de projections de la population, en 2030. Une région divisée en 4 territoires, autour de grandes villes, le Provençal autour d’Aix-Marseille et de Toulon, le Rhodanien, autour d’Avignon et d’Arles, l’Azuréen, autour de Nice et l’Alpin avec les deux départements des Alpes .
La Région pourrait compter plus de 5 millions d’habitants en 2030 si les tendances démographiques récentes (de 2013) se maintenaient, soit un gain de 12 500 habitants par an, mais avec de fortes disparités territoriales : la population augmenterait trois fois plus vite dans l’espace alpin que dans l’espace azuréen. Avec l’arrivée aux grands âges des générations du baby boom, le vieillissement de la population serait généralisé, dans tous les territoires. A l’inverse, la population en âge de travailler diminuerait partout mais deux fois plus vite dans l’espace azuréen que dans l’espace provençal. Progressivement, le solde naturel de la Région se détériorerait. Après 2030, la croissance démographique régionale serait plus faible et moins disparate sur les territoires. Il est à noter que tout est au conditionnel… Alberto Lopez, directeur régional Insee Paca, revient sur la méthode d’observation et les outils employés par ses services -à partir du recensement de la population et de l’État civil, un logiciel Omphale, déjà éprouvé depuis des décennies- qui permettent de faire des projections sur combien d’habitants en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2030 ? Combien de seniors ? Combien de jeunes ? Sur quels territoires, la dynamique démographique serait-elle la plus forte ? Mais ces résultats ne sont que des «projections» que peut infléchir voire changer les choix politiques d’aménagement du territoire. En aucun cas, ce sont des prédictions, l’insee Paca «n’a pas de boule de cristal», est-il rappelé. ste-033_alberto_lopez_23_11_17_projections_region_2030_2050.mp3 Roger Didier, vice-président de la Région Paca, en charge de l’aménagement du territoire et du logement, considère cette étude comme une base pour améliorer son Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Égalité des Territoires, le SRADDET, un document issu de la Loi NOTRe de 2016 prescriptif pour les SCOT (Schéma de cohérence territoriale), les PLU (Plan local d’urbanisme) et d’autres documents… Roger Didier entend «améliorer voire de modifier» ce qu’il appelle «la nécrose» de la Région. Et de citer par exemple, une aide au logement social pour le personnel de santé dans des villes de l’espace azuréen «qui accueillent des personnes en âge de rentrer en maison de retraite» ou «qui ont besoin de soin». Personnel qui n’a pas le potentiel nécessaire pour se loger. Il part également d’un autre constat : «Autant les besoins en écoles sont forts sur la bande littorale, en particulier sur le territoire provençal, autant nous perdons des enfants sur le territoire alpin», il y trouve matière pour aménager ce territoire de montagne «pour que celles et ceux qui veulent venir y travailler et qui sont en âge de procréer puissent le faire». Le SRADDET, ce schéma qui est sa «feuille de route», il le prépare pour la fin 2018, en arpentant la Région, avec des experts mais aussi des acteurs du logement et de l’économie, tout en rendant compte de sa diversité, «la tâche n’est pas simple», affirme-t-il. ste-032_roger_didier_vice_pres_amenagement_et_logement_23_11_17.mp3