Publié le 1 décembre 2017 à 20h28 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 17h48
Jean-Marc Zulesi a visité, ce vendredi 1er décembre, l’usine pétrochimique de LyondellBasell de Berre-l’Étang (13), accompagné par Bruno Héry, directeur des Affaires institutionnelles Europe du groupe, Éric Meslé,directeur du site, Jean-Xavier Wiramus, DRH du site et Caroline Henry, responsable des Affaires publiques France-Espagne.
Une rencontre portée par deux objectifs : échanger sur l’avenir du
groupe LyondellBasell, implanté depuis 1929 au bord de l’étang de Berre ; d’autre part, faire le point sur la revitalisation des terrains de l’ancienne raffinerie qui a cessé ses activités en 2014.
Confiants sur le prochain cycle de six années
Sur la présence de LyondellBasell dans les Bouches-du-Rhône, les dirigeants
du groupe ont fait preuve d’optimisme. Bruno Héry a évoqué «la concurrence des États-Unis, pays où les prix de l’énergie sont faibles, et celle d’Asie, continent où se construisent des vapocraqueurs de très grand volume». Mais il a surtout insisté sur la pertinence économique, pour le groupe pétrochimique, «de produire à proximité de ses marchés» et donc de «maintenir une activité en Europe». «Il n’y a aucun risque à court terme. Nous sommes confiants sur le prochain cycle de six années», a ajouté Éric Meslé, qui a rappelé que, «en 2016, nous avons investi 100 millions d’euros à Berre-l’Étang». Jean-Marc Zulesi a interrogé les dirigeants sur l’avenir du site à «moyen et long termes». Pour Bruno Héry: «L’enjeu est d’abord de changer l’image de l’industrie, de promouvoir une industrie qui respecte l’environnement et qui offre de bonnes conditions de travail à ses salariés». Un message entendu par le député qui a notamment travaillé chez ArcelorMittal : «Notre industrie est une filière d’excellence, de pointe. Je tiens à la valoriser dans ma circonscription, mais aussi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale et auprès des ministères.»
Deux projets actés, la raffinerie à démanteler
Après cet échange, le groupe LyondellBasell a dressé un état des lieux du projet de
revitalisation des terrains inutilisés à la suite de l’arrêt de la raffinerie en 2014. «Sur
le terrain de Vaine, deux projets sont actés : Baytree (filiale d’Axa) veut construire
une plateforme logistique de 60 000 m² et GCA un site de mise à disposition d’automobiles. Ces activités répondent aux besoins identifiés sur le territoire de la Métropole», a exposé Éric Meslé. «À terme, ces deux projets représentent entre 200 et 300 emplois», a-t-il précisé. Pour rappel, lors de la fermeture de la raffinerie, LyondellBasell avait signé une convention avec l’État dans lequel il s’engage à la compensation d’au moins 100 emplois sur ce site. La raffinerie elle-même doit être «démantelée et désamiantée», a poursuivi le directeur, précisant: «L’opération démarre tout juste. Elle doit durer entre 18 mois et 2 ans.» Ces terrains, environ 50 ha, sont toujours disponibles. Jean-Marc Zulesi a exprimé son point de vue sur l’avenir de cet espace : «Mon rêve, c’est que ce site qui a un potentiel exceptionnel, garde une vocation industrielle et qu’il accueille une activité qui donne une belle image de l’industrie, comme de la chimie verte.»
| Le site pétrochimique de LyondellBasell de Berre-l’Étang en bref : – Activité : un vapocraqueur, des unités de production de polypropylène et de polyéthylène d’envergure mondiale, une unité d’extraction de butadiène, une unité de di-isobutylène. – Marchés : des produits plastiques utilisés dans l’automobile, les emballages alimentaires, l’électroménager, les tubes flexibles… – Emploi : 953 salariés et environ 400 cotraitants, plus de 60 recrutements en CDI au cours des 24 derniers mois. – Investissements : 100 millions d’euros réalisés en 2016, 45 millions d’euros pour 2017. – Superficie : près de 1 000 hectares. |
