Publié le 9 septembre 2019 à 20h10 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 12h38
«Aujourd’hui, le problème de dysfonctionnement des urgences est le problème de tout le monde, de tout le système de santé». Six mois après le début de la grève inédite dans les urgences hospitalières partout en France, la ministre de la Santé et des Solidarités Agnès Buzyn a dévoilé, ce lundi 9 septembre, un nouveau train de mesures, dont un « budget dédié ». Elle promet 750 millions jusqu’en 2022. Cette somme, qui ne s’ajoutera pas au budget déjà prévu pour les dépenses de santé mais sera puisée dans des crédits existants, servira à financer diverses mesures visant à désengorger les urgences en s’appuyant davantage sur la médecine de ville et en accélérant les prises en charge. Mais, à ce stade, le ministère ne prévoit pas d’ouverture de lits ni de recrutement du personnel, comme le réclament les grévistes. Après avoir reçu lundi les syndicats de médecins libéraux et le collectif Inter-Urgences, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a donc dévoilé 12 nouvelles mesures pour tenter de mettre fin à la crise des urgences en France qui dure depuis bientôt six mois et dit vouloir «accélérer pour rendre les changements effectifs en joignant les efforts de tous, libéraux et hospitaliers».
Les 12 mesures du «pacte de refondation des urgences» Mesure 1 : mettre en place dans tous les territoires un service distant universel pour répondre à toute heure à la demande de soins des Français : le service d’accès aux soins (SAS). Mesure 2 : renforcer l’offre de consultations médicales sans rendez-vous en cabinet, maison et centre de santé. Mesure 3 : donner à la médecine libérale les mêmes leviers de prise en charge que les urgences. Mesure 4 : offrir aux professionnels non-médecins des compétences élargies pour prendre directement en charge les patients. Mesure 5 : fixer un objectif « zéro passage par les urgences » pour les personnes âgées. Mesure 6 : intégrer la télémédecine dans tous les Samu. Mesure 7 : mieux utiliser les compétences médicales et soignantes rares en graduant les services d’urgence et en réformant les transports médicalisés. Mesure 8 : renforcer et reconnaître les compétences des professionnels des urgences. Mesure 9 : lutter plus efficacement contre les dérives de l’intérim médical. Mesure 10 : réformer le financement des urgences. Mesure 11 : renforcer la sécurité des professionnels exerçant aux urgences. Mesure 12 : fluidifier l’aval des urgences grâce à l’engagement de tous en faveur de l’accueil des hospitalisations non programmées. |