Publié le 30 septembre 2019 à 21h00 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 12h38
Cathy Racon-Bouzon, députée LREM des Bouches-du-Rhône tient à faire une mise au point via un communiqué sur le rapport gouvernemental sur l’état du bâti scolaire marseillais. «Lors de l’examen à l’Assemblée nationale, en février dernier, du projet de loi pour une École de la Confiance, j’ai déposé un amendement autorisant le gouvernement à réaliser un rapport sur l’état du bâti des écoles maternelles et élémentaires à Marseille. Cet amendement, soutenu par le ministre de l’Éducation nationale et adopté par les députés (créant ainsi un article 24 bis au projet de loi), a malheureusement été rejeté par les sénateurs en mai dernier, sans réintégration par la commission mixte paritaire au mois de juin. Cet article 24 bis ayant été supprimé par les sénateurs, sous la pression politique du maire de Marseille, vice-président honoraire du Sénat, ne fait donc pas partie de la loi promulguée en juillet dernier. Si je regrette que les arrangements politiciens aient pris le dessus sur l’intérêt général, cet amendement a néanmoins entraîné des répercussions positives dont je me félicite. Il a permis d’alerter le gouvernement sur l’état des écoles marseillaises. Le ministre de l’Éducation nationale a annoncé qu’il restait particulièrement vigilant quant à l’évolution de la situation. Ceci a également permis d’accélérer la création au sein du ministère de « la cellule sur le bâti scolaire » visant à épauler les collectivités territoriales sur l’entretien, la rénovation et la construction des établissements scolaires. L’État propose un accompagnement pour réaliser un état technique du parc, sa sécurisation, son accessibilité, sa performance énergétique, et l’adaptabilité de ses bâtiments aux pratiques pédagogiques actuelles et futures ; de mobiliser, localement, le Préfet ainsi que le Recteur qui sont intervenus conjointement auprès du Maire pour le mettre en garde sur les conséquences de l’état du bâti, sur les conditions de travail et la sécurité des enseignants et des élèves. Ceci eut pour conséquence la mise en place par la Ville de son propre audit. Il est plus que probable que sans l’adoption de cet amendement à l’Assemblée nationale, la ville de Marseille n’aurait tout simplement rien entrepris ; J’ai par ailleurs saisi le Président de la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale pour envisager, avec la délégation aux collectivités territoriales, le lancement d’une mission d’information nationale sur le bâti scolaire en incluant le cas des écoles marseillaises dans son étude. Toutefois, il est important de revenir à l’objectif essentiel de cet amendement : ce rapport se voulait être un outil au service de l’État, de la Ville dont c’est la compétence d’assurer le maintien du parc scolaire, et surtout de l’ensemble des parents marseillais. Il devait sonner l’alerte face à une situation intolérable et inégalitaire. Je le répète et le répéterai sans cesse « si certaines écoles insalubres ne présentent pas encore, à ma connaissance, de danger imminent pour la vie des enfants ou des enseignants, elles entraînent néanmoins un risque pour leur santé, leur sécurité, et engendrent en tout cas des conditions de travail particulièrement difficiles pour les enseignants, des conditions d’apprentissage pénibles pour les élèves ». C’est bien la gravité de cette situation qu’il est important de retenir et à laquelle il est urgent de remédier. J’attends de la ville de Marseille la plus grande transparence dans la publication de la méthode et des conclusions de l’audit qu’elle a lancé et dont les résultats devraient être connus d’ici la fin de l’année. Mon engagement pour tenir notre promesse d’émancipation et assurer les conditions de la réussite scolaire de tous les enfants de Marseille reste intact.»