Publié le 11 décembre 2017 à 23h13 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 17h50
Il avoue: «Je n’ai pas la prétention de dire que je connais parfaitement les enjeux de ce territoire mais j’ai déjà travaillé avec les sous-préfets. L’expérience sur le terrain ne se remplace pas. C’est cela ma conception du travail: aller sur le terrain, tirer un certain nombre d’analyses. Je veux aussi dialoguer avec le monde entier». «Nous sommes dans une région, poursuit-il, qui est confrontée à des défis d’importance mais compte aussi de grands atouts, un propos qui vaut pour cette ville de Marseille et ce département des Bouches-du-Rhône qui dispose d’une force industrielle remarquable. Il y a là des richesses, des dynamiques à soutenir». Il met en exergue les priorités du gouvernement dans la région: «Les départements littoraux connaissent une forte croissance démographique ce qui pose la question de l’habitat et notamment d’un habitat de qualité à un prix raisonnable. Dans ce cadre la liste des communes carencées va être soumise la semaine prochaine au Comité Régional de l’Habitat et de l’Hébergement . La décision, carencée ou majorée, dépend ensuite des préfets du département. En ce qui concerne les demandes d’exemption, elles relèvent du ministre de la cohésion des territoires». «lI faut également traiter la question de la mobilité et des Transport». «Puis, au-delà des spécificités, ajoute-t-il, ce territoire est confronté à un certain nombre d’enjeux que connaît le Pays et notamment l’accroissement de la pression migratoire, une pression à maîtriser et à réguler. Nous avons une double mission dans ce domaine: d’humanité mais aussi une exigence de fermeté sachant qu’il n’existe pas de solution toute faite mais des situations exigeant doigté et réflexion.» Rappelle les accords de Dublin qui font que «les migrants doivent voir leur dossier instruit dans le pays par lequel ils sont entrés dans l’Union Européenne. Il nous revient donc d’accueillir parfaitement ceux qui ont déposé leur demande en France et, pour cela, il faut de la fluidité ce qui passe par le départ des primo-arrivants dans d’autres pays de l’Union». Enfin, plus largement pour le Préfet «cette région est confrontée à une exigence de cohésion sociale, personne ne doit être laissée au bord du chemin. Cette exigence est au cœur des missions de l’État.»
Michel CAIRE
| Le parcours de Pierre Dartout Né à Limoges en 1954, commandeur de l’Ordre National du Mérite et officier de la Légion d’Honneur, Pierre Dartout est diplômé de l’IEP de Paris, licencié en droit et membre de la promotion «Voltaire» de l’ENA. Il était, depuis 2015, Préfet de la région Aquitaine, Préfet de la Zone de défense et de sécurité Sud-Ouest, Préfet de la Gironde, après avoir occupé le poste de Préfet de la région Champagne-Ardenne, préfet de la Marne en 2013 et du Val de Marne en 2010. Durant la période 2005 – 2010, il occupe successivement les fonctions de délégué interministériel à l’aménagement et à la compétitivité des territoires et de directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale. Nommé Préfet du Var en 2004, Pierre Dartout découvre la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur après avoir été à la tête de la préfecture des Pyrénées-Atlantique en 2002, de celle de la Drôme en 2000, et de celle des Pyrénées-Orientales en 1998. De retour en métropole après avoir été préfet de la région Guyane durant 2 ans, il est nommé, en 1997, directeur détaché à l’administration territoriale et les affaires politiques. Secrétaire général de la préfecture du Cavaldos en 1992 et directeur de cabinet du Préfet de la région Pays-de-la-Loire, Préfet de la Loire-Atlantique en 1989, Pierre Dartout a été chef du bureau des élections et des études politiques en 1986 à la DGA. |
