Publié le 3 novembre 2019 à 11h45 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 12h37
Jean-Claude Delage, -ancien Secrétaire général du syndicat Alliance de la Police Nationale Expert Sécurité auprès de Bruno Gilles (LR) candidat à la mairie de Marseille- réagit à la proposition de David Galtier, Haut Fonctionnaire à la retraite, Porte Parole de la candidate Martine Vassal, sur son projet de création d’une grande école nationale d’état-major des forces de la sécurité intérieure sur le site de la caserne du Muy à Marseille. «Un projet déconnecté qui ne répond pas aux besoins réels pour la sécurité quotidienne des Marseillais. Dans un contexte social, économique, et politique où la lutte contre l’insécurité et la délinquance est un sujet absolument majeur, il est essentiel de prioriser les actions à mettre en place pour obtenir des résultats à court terme le plus efficacement possible. Ce que les Marseillais veulent, ce sont plutôt des policiers sur le terrain et plus proches d’eux. En ce sens, la création d’une grande école nationale d’état-major de la sécurité intérieure à Marseille, compte-tenu des ressources humaines et financières impliquées et de son temps de déploiement opérationnel, n’est pas un projet adapté aux besoins du terrain et à l’heure où l’État s’interroge sur la fermeture de L’Institut National des Hautes Études de la Sécurité et de la Justice (INHESJ), quelle intérêt d’en recréer une autre à Marseille ?» précise que les écoles de police existent : gardiens, officiers, commissaires, policiers municipaux et «disposent déjà de dispositifs et de structures de formation». «Si bien évidemment la formation est importante, poursuit Jean-Claude Delage, il faut néanmoins, et dès aujourd’hui, se centrer sur les besoins des Marseillais.» Rappelle que les habitants souhaitent bénéficier d’une présence policière plus importante et mieux coordonnée dans les quartiers sensibles. «Il est donc beaucoup plus pertinent d’allouer nos moyens pour renforcer rapidement et localement nos forces de l’ordre plutôt que de créer une nouvelle structure départementale qui, d’une part sera très coûteuse, et d’autre, part sera déconnectée de la réalité du terrain marseillais. Une école des cadres n’est pas la réponse au trafic, aux incivilités, aux fusillades comme aux attentes de proximité et à la réponse pénale inadaptée.» Considère que «la caserne du Muy a d’autres potentialités qui pourraient être mieux exploitées : il serait beaucoup plus judicieux d’en faire un autre commissariat central, un nouvel évêché afin de regrouper les services de Police Nationale, Municipale, des Douanes… éparpillés dans notre ville et permettre aux policiers d’avoir un lieu de travail adapté et mutualisé, un centre de coordination expérimental, pour mieux répondre à leurs préoccupations quotidiennes.
Bâtir un plan d’action pour la sécurité avec logique de proximité et d’efficacité.» Souligne qu’il rencontre des Marseillaises et des Marseillais depuis plus d’un an dans le cadre de sa campagne participative qu’il mène aux côtés de Bruno Gilles. «Nous proposons des actions concrètes, pragmatiques, et des mesures de prévention qui sont en adéquation avec préoccupations effectives de nos concitoyens», explique-t-il avant de citer:
– répartition de la Police Municipale en 3 bases : Nord-Centre-Sud;
– effectif de 1 000 policiers municipaux en fin de mandat avec recrutement de 250 agents dès 2020. Une augmentation qui permettra de créer une Police verte, une Police de la protection animale, une Police des chantiers, une Police du logement…
-création d’une brigade canine et renforcement des brigades de nuit;
-utilisation de ballons pour une surveillance aérienne;
-création d’une brigade mobile spécialisée dans chaque Mairie de Secteur;
-création d’un Centre Multi-Partenarial de supervision urbaine;
-demande d’un Procureur dédié aux seules affaires marseillaises;
-demande de la gratuité des transports en commune pour toutes les forces de Sécurité
(Police nationale, Police municipale, Agents pénitenciers..);
C’est en étant proche de la réalité, en écoutant et en comprenant nos habitants que nous prendrons les bonnes décisions pour diminuer le climat d’insécurité qui crée le terreau trop fertile sur lequel le RN prend racine et contre lequel je mène un combat depuis toujours », conclut Jean-Claude Delage.