Publié le 16 décembre 2019 à 16h40 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 12h31
Mis en cause après la révélation de plusieurs omissions dans sa déclaration d’intérêts, Jean-Paul Delevoye, nommé par Emmanuel Macron en septembre 2017 pour préparer la réforme des retraites, a décidé de partir «de sa propre initiative», selon Élysée. Le haut-commissaire aux Retraites a ainsi présenté sa démission à Emmanuel Macron, ce lundi 16 décembre. Le président l’a acceptée, «avec regret», indique Élysée qui assure également qu’il «sera remplacé dans les meilleurs délais». Dans un communiqué, Jean-Paul Delevoye explique les raisons de son départ. Saluant «la richesse du dialogue social noué avec les partenaires sociaux » et la «confiance réciproque» entre les participants au débat sur la «construction du régime universel de retraite», il regrette que cette confiance soit aujourd’hui «fragilisée sous les coups d’attaques violentes et d’amalgames mensongers» : «En instrumentalisant mon procès, en réalité, on veut porter atteinte au projet. Ce projet est essentiel pour la France. En me maintenant, je le fragilise, poursuit-il. Mon erreur est d’une légèreté coupable. Je la paye. C’est la dure loi de la responsabilité, de l’exemplarité et de la transparence qui doit s’appliquer à tous et à moi en particulier.» Jean-Paul Delevoye a reconnu avoir omis de déclarer sa fonction d’administrateur bénévole dans un institut de formation de l’assurance, l’Ifpass, et a rectifié ce week-end sa déclaration d’intérêts en déclarant 13 mandats, dont 11 bénévoles, soit dix de plus que dans la version initiale. Il a aussi cumulé sa fonction gouvernementale avec celle, rémunérée, de président de Parallaxe, un institut de réflexion sur l’éducation, cumul déclaré mais pas autorisé. Il s’était engagé à rembourser les sommes perçues.
La Rédaction