Publié le 15 décembre 2017 à 10h58 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h46
Sans aucun doute ce titre va faire bondir une partie de mes lecteurs, je n’ignore pas non plus qu’il va surprendre les quelques personnes ne détestant pas les policiers et attendant la parution de mes chroniques pour y trouver un soutien, pour y lire une once de compassion pour un métier que j’ai tant aimé. Cette inscription existe et elle orne bien trop souvent des tee-shirts portés par des débiles dont la plupart souhaite réellement voir un ou plusieurs policiers occis la gueule dans le caniveau. Ils doivent encore imaginer la voir en guise d’épitaphe sur une pierre tombale qu’ils souilleraient de leurs mictions en picolant de la bière chaude et en déblatérant contre un État policier castrateur de libertés individuelles.
Ce type d’énergumènes a toujours existé et j’ai des souvenirs des manifestations des gens d’extrême gauche battant le pavé Parisien en espérant pouvoir isoler un CRS afin de lui régler son compte. Moi même, alors jeune flicard dans la capitale, j’ai été à plusieurs reprises menacé de mort par des gentils ouvriers détruisant les boutiques le long de leur parcours depuis la, Place Denfert-Rochereau jusqu’à Bastille. Évidemment, ces abrutis ignoraient que je suis, et j’en suis fier, le fils d’un ouvrier maçon né Italien ayant cru comme beaucoup et jusqu’au mois de mai 81 aux bienfaits du socialisme.
Tout le monde le sait la France est un pays totalitaire, c’est un pays où personne ne dispose de liberté, où les personnes placées en garde à vue ne bénéficient d’aucune bienveillance de la part des policiers inhumains et tortionnaires. Chacun le sait le flic est fondamentalement méchant, c’est dans ses gènes, dans son ADN. Le flic est ainsi constitué, il n’est pas fait de chair et d’os comme le commun des mortels puisqu’à la place de son cœur bat un galet, un bloc de pierre et que dans ses veines circule un sang vicié par la haine des jeunes, des vieux, des communistes, des homosexuels, des pauvres, des riches, des noirs, des arabes, des Européens etc., etc. C’est ainsi le flic déteste tout le monde sauf lui et dès lors il devient normal de souhaiter sa mort ! D’ailleurs comment aimer un tel individu, comme comprendre même comment il fonctionne dans sa tronche si tant est qu’elle soit dotée d’un cerveau. Comment ne pas vouloir souhaiter sa mort comme le hurlent les abrutis grossissant les cortèges de manifestants ayant besoin d’un exutoire ?
A quoi bon s’interroger sur le sort réservé aux flics puisque même le ministère de l’Intérieur s’en moque et refuse de se pencher réellement sur le quotidien ordinaire d’un flic de base. Vous savez pas celui de l’ancien « 36 Quai des Orfèvres » non le flic en uniforme tentant de rendre un service public dont personne ne semble connaître le sens aujourd’hui. Ce flic humilié jusque dans les séries télé où il est cantonné à servir le café à un officier ou un commissaire investi d’une mission divine et détenant la science infuse. Bref, le flicaillon de base que tout le monde vomit et peut être même les magistrats … Oui, c’est bien là que je veux en venir, c’est bien sur cette catégorie de fonctionnaires, parce qu’ils en sont, que je voudrai m’attarder pour peut-être faire comprendre à mes lecteurs jusqu’où peut aller la gangrène.
Le tee-shirt que j’évoquais plus haut a bien été porté par un individu interpellé à Alès (30) lors d’une manifestation. L’idiot portant ce vêtement était interpellé et placé en garde à vue. C’est lors de son procès qu’il mit en avant un regret, qu’il prétexta l’usage abusif d’alcool pour justifier le port de cet accoutrement. Il rappela qu’il ne souhaitait la mort de personne et cela suffit pour obtenir la tolérance du tribunal, même celle du parquet puisqu’il fut relaxé …
« Un bon flic est un flic mort « restera donc impuni, même pas sanctionné par une légère amende symbolique, quelques heures de travaux d’intérêt général ou une sévère admonestation d’un juge … Rien, que dalle, fifre et tambourin … Hé bien moi je ne suis plus flic mais je hurle : « mort aux cons ! »