Publié le 3 janvier 2020 à 9h53 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 12h31
Le Général Qassem Souleimani, le commandant de la force al Qods des Gardiens de la Révolution khomeyniste, la première unité d’élite de l’Armée iranienne, a été tué durant une attaque aérienne américaine à l’Aéroport International de Bagdad aux alentours de 2h30 heure locale. Outre le fait qu’il commandait les fronts syrien et irakien et qu’il recevait ses ordres directement du Guide suprême Ali Khameneï, Souleimani était l’officier supérieur principal de l’Armée iranienne. Il était considéré comme le n°2 de la théocratie persane. Abu Mahdi al-Muhandis, le n°2 des Forces de Mobilisation Populaires, la milice chiite irakienne, qui est la principale organisation supplétive de la « République » Islamique d’Iran, a également péri lors du raid. Il était venu accueillir Souleimani à l’aéroport. La tension entre États-Unis et Iran grimpe encore. Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, s’est engagé vendredi 3 janvier à « venger » la mort du puissant général iranien Qassem Soleimani. Il a également décrété un deuil national de trois jours dans son pays. Le département américain de la Défense a confirmé avoir abattu ce responsable militaire et a évoqué une mesure une mesure « défensive » prise pour « protéger le personnel américain à l’étranger » quelques jours après l’attaque de l’ambassade américaine à Bagdad… L’adjoint au Conseil à la Sécurité Nationale sous Barack Obama, Ben Rhodes déclare: « Bien sûr, Souleimani a beaucoup de sang sur les mains. Mais c’est un moment réellement effrayant. L’Iran va répondre et probablement dans plusieurs endroits. Je pense à tous les personnels américains dans la région« . En ce moment-même, Tsahal envoie d’importants renforts sur les fronts septentrionaux. On craint en Israël que cette élimination ne déclenche le conflit généralisé avec l’Iran.
Anna CHAIRMANN