Publié le 30 décembre 2017 à  20h08 - DerniÚre mise à  jour le 28 octobre 2022 à  17h50
Les membres du ComitĂ© de Baie viennent de dresser le bilan de leurs deux premiĂšres annĂ©es dâexercice avant de fixer les prioritĂ©s pour 2018. PlacĂ© sous la prĂ©sidence de Patrick BorĂ©, maire de La Ciotat et vice-PrĂ©sident de la MĂ©tropole Aix-Marseille Provence dĂ©lĂ©guĂ© aux Ports et Infrastructures portuaires et littorales, ce comitĂ©, organe dĂ©cisionnel du Contrat de Baie, indique avoir rĂ©alisĂ© 70 % des actions programmĂ©es.
Une eau « clean » pour se baigner ; ne pas risquer de se noyer parce quâil pleut ; protĂ©ger les fonds marins des pollutions, etc. c’est ce qui est portĂ© par le Contrat de baie de la mĂ©tropole 2015-2021. Contrat qui est issu dâune construction concertĂ©e entre tous les acteurs du littoral allant de Martigues (13) Ă lâOuest Ă Saint-Cyr-sur-Mer (83) Ă lâEst, soit un linĂ©aire de 130 kilomĂštres ; et sur la partie terrestre entre tous les acteurs du bassin versant de lâHuveaune. Trois dĂ©fis ont Ă©tĂ© lancĂ©s : prĂ©venir et rĂ©duire les pollutions en mer et amĂ©liorer la qualitĂ© des eaux de baignade ; prĂ©server et restaurer la qualitĂ© Ă©cologique des milieux littoraux et cĂŽtiers ; organiser la gouvernance du littoral, sensibiliser la population, les usagers et les acteurs du littoral. Patrick BorĂ©, revient deux nouveautĂ©s annoncĂ©es pour 2018 : la rĂ©vision du Contrat de baie et son extension au golfe de Fos, « de Saint-Cyr dans le Var, Ă Port Saint-Louis du RhĂŽne, en Camargue, cela fait un joli littoral de prĂšs de 260 km, si on compte aussi lâĂtang de Berre». Ăvoque Ă©galement le « Livre Bleu » «Une grande concertation des acteurs de la mer qui permet d’agir sur des pistes de dĂ©veloppement Ă©conomique du littoral mĂ©tropolitain tout en favorisant son respect». RenĂ© Raimondi, maire de Fos et nouveau membre, dĂ©fend sa commune. Rappelle qu’elle dĂ©tient depuis 22 ans, un double label environnemental, pour ses plages et son port. Fort de ce bilan, il demande Ă ce que les mesures compensatoires de la zone industrielle ne partent pas Ă Paris mais restent chez lui. Souhaite ensuite le traitement de deux gros dossiers : «Une solution technique pour les rejets de chlore dans l’eau de mer et une solution Ă©conomique pour empĂȘcher les bateaux de commerce de mouiller en plein milieu de l’herbier de posidonie de son littoral.» David Coste, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la PrĂ©fecture des Bouches-du-RhĂŽne, prĂ©cise le rĂŽle de lâĂtat dans ce contrat de baie mĂ©tropolitain. Se fĂ©licite de l’engagement de la mĂ©tropole dans une gestion coordonnĂ©e de son littoral, sans souci des divisions administratives et avec une solidaritĂ© amont/aval… ste-004_david_coste_sec_gal_pref_bdr_12_12_17_contrat_de_baie.mp3 Didier RĂ©ault, adjoint Ă la mer de la ville de Marseille et prĂ©sident du Parc national des calanques se rĂ©jouit d’un contrat qui fait travailler ensemble 39 communes «mĂȘme celles situĂ©es sur des collines bien loin de la mer». PrĂ©cisant: « Elles ont Ă gagner en mesurant leurs eaux fluviales et de ruissellement » ( la gestion des eaux pluviales, une compĂ©tence que la loi NOTRe transfĂšre Ă la MĂ©tropole au 1er janvier 2020) avec «l’impermĂ©abilisation des sols ou la restauration des cours d’eau», ce qui «amĂ©liore aussi leur qualitĂ© de vie», assure-t-il. En ce qui concerne «la cuvette marseillaise» il parle d’une amĂ©lioration sensible des eaux de baignade «avec 18 plages sur 21 en qualitĂ© excellente et 3 bonne, dont celle de l’Huveaune, contre 4 sous menace de fermeture, il y a 4 ans.» Outre les plages, cite l’installation de 36 rĂ©cifs artificiels du programme «Rexcor» Ă Cortiou, Ă proximitĂ© du grand Ă©missaire de Marseille et de l’exutoire de l’Huveaune et du Jarret. Un programme de prĂšs d’un million d’euros, dont prĂšs de 80 % sont financĂ©s par lâAgence de lâeau et le reste par la Caisse des dĂ©pĂŽts. Enfin, il met en exergue la mise en commun du mouillage et des activitĂ©s de nautisme entre le Parc marin de la CĂŽte Bleue et le Parc national des calanques «de maniĂšre Ă ne pas crĂ©er une concurrence artificielle avec une zone attirant plus de plaisanciers que l’autre Ă cause d’un seul dĂ©faut de rĂ©glementation.» Pour le futur, il salue l’extension du contrat au Golfe de Fos, «ce qui fait que l’ensemble du territoire mĂ©tropolitain sera concernĂ© ». Il admet qu’un problĂšme demeure sur le Parc national des calanques, celui des rejets de l’usine Alteo de Gardanne. Il lance un appel Ă lâĂtat pour une solution d’Ă©conomie circulaire «il faut que lâĂtat aide Alteo Ă rĂ©gĂ©nĂ©rer, reclasser, son dĂ©chet». Il se veut plus sĂ©vĂšre envers le Grand Port Maritime de Marseille (GPMM) Ă qui il reproche une certaine inertie pour la gestion de ses eaux pluviales. Gestion qui a deux avantages, souligne-t-il: «Cela permet de ne pas polluer» et, ajoute-t-il: «De faire revenir la biodiversitĂ© Ă moindre frais». Et de prĂ©venir que les JO de 2024 ne peuvent pas supporter qu’ «un tiers du littoral marseillais soit hors des clous, en termes environnemental». Pour les bassins Ouest du Golfe de Fos, il appuie la demande de RenĂ© Raimondi, pour la rĂ©glementation du mouillage afin de prĂ©server l’herbier de posidonie… ste-005_didier_reault_contrat_de_baie_12_12_17.mp3 Reportage Mireille BIANCIOTTO