Publié le 3 août 2020 à 11h32 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 12h26
Nouveau rebondissement dans l’affaire de la Dépakine. Le groupe pharmaceutique Sanofi a déclaré à l’AFP, ce lundi 3 août, avoir été mis en examen pour «homicides involontaires» dans l’enquête sur la commercialisation de l’anti-épileptique Dépakine, ouverte en 2016, confirmant une information du quotidien Le Monde. Cette mise en examen est «une très grande victoire pour les familles de victimes de la Dépakine», a réagi l’Apesac (Aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant).
Sanofi avait déjà été mis en examen en février pour «tromperie aggravée» et «blessures involontaires», dans le cadre de cette enquête visant à établir s’il y a eu «tromperie sur les risques inhérents à l’utilisation du produit et les précautions à prendre, ayant eu pour conséquence de rendre son utilisation dangereuse pour la santé de l’être humain». Les victimes reprochent au laboratoire de ne pas avoir suffisamment informé les patients des effets dévastateurs -malformations, autisme, troubles ORL- de ce médicament sur le fœtus. En février, un avocat de victimes, Charles Joseph-Oudin, estimait que «40% des enfants exposés in utero à la Dépakine souffrent de troubles neuro-développementaux». Par ailleurs, «10% souffrent de malformations physiques, parfois très graves, qui conduisent à des interruptions médicales de grossesse», ajoutait-il. C’est pour cette raison qu’il demandait une mise en examen pour «homicides involontaires».
Source franceinfo