Publié le 15 janvier 2018 à 19h22 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 17h51
La Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France a donné, le coup d’envoi de l’opération 2018 des pièces jaunes à l’hôpital de la Timone AP-HM à Marseille. Une mobilisation de six semaines pour améliorer l’accueil des enfants à l’hôpital. Ce lancement a également été, le matin, l’occasion de visiter les nouvelles urgences pédiatriques de la Timone, cofinancées par les pièces jaunes et, l’après-midi, dans le hall d’entrée, une kermesse géante, un concert et un goûter ont été offerts aux enfants hospitalisés en présence des parrains de cette édition 2018, les chanteurs Marina Kaye et Amir.
Le professeur Claude Griscelli, fondateur et vice-président de la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France revient sur la genèse des pièces jaunes… ste-008_prof_claude_griscelli_vice_pres_et_fondateur_fondation_01_18.mp3 Anne Barrère, journaliste et productrice de télévision raconte comment elle est devenue membre fondateur de la Fondation et sa secrétaire générale. En 1989, journaliste santé sur TF1 et maman d’un enfant malade, elle entre dans le service du professeur Claude Griscelli à l’Hôpital Necker, à l’époque, chef de service en pédiatrie. Elle n’a rien pour dormir qu’un fauteuil inconfortable dans la chambre de son petit garçon de deux ans atteint d’une leucémie. L’idée du professeur était «d’offrir un lit aux mamans comme elle dans la chambre de leur enfant»… Ce sera l’opération «pièces jaunes » avec un bilan, 29 ans après, de 2 900 chambres de mère-enfant, 60 maisons des parents pour ceux qui habitent loin et une soixantaine de maisons des adolescents, en tout plus de 8610 projets financés en 30 ans dans tous les hôpitaux publics de France et, à Marseille, ce sont 75 opérations subventionnées à hauteur de 3 millions d’euros… ste-010_anne_barrere_sec_gale_fondation_10_01_18.mp3 Sébastien Vial, directeur de la Timone, se dit fier d’accueillir le lancement des «pièces jaunes», dans son établissement, à Marseille. Une opération qui est «le supplément indispensable pour le fonctionnement » de l’hôpital public. Il cite plusieurs opérations déjà financées : de la plus ancienne, en 2013 avec le «jardin d’hospitalité » à l’Espace Méditerranéen de l’Adolescence (EMA) du Professeur Marcel Rufo, sur le site de l’Hôpital Salvator, réalisé par Gilles Clément au plus récent : «une cuisine thérapeutique pour les patients chroniques qui ont des problèmes de nutrition » et à partir de février les nouvelles urgences pédiatriques. Décrit notamment un espace plus important pour environ 40 000 passages d’enfants par an. Parle d’un accueil humanisé des parents avec un coin nourrisson ( table à langer, chauffe-biberons et même baignoire), de 3 salles d’examen en chirurgie (une de plâtre, l’autre de suture) et 8 lits supplémentaires. Il précise notamment que le personnel sera transféré et renforcé de 20 recrutements supplémentaires en infirmières et aides soignantes. 123 000 euros ont été apportés par la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France pour l’équipement tandis que les travaux ont été financés par le Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône à hauteur de 3 millions d’euros. ste-006_sebastien_vial_directeur_de_la_timone_10_01_18.mp3 Le professeur Franck Launay, chef du service des urgences pédiatriques rappelle que ces nouvelles urgences sont là pour répondre à une demande exponentielle de 40 000 enfants, contre 10 0000, à la création, il y a 25 ans. Expliquant:«Ce nouveau service pourra aussi bien soigner les enfants en médecine qu’en chirurgie » Et, reconnaît-il : «Accueillir les familles dans de biens meilleures conditions va permettre de faire baisser certaines tensions qui pouvaient jusque-là survenir ». Outre les petits patients et leurs parents, ce changement sera également un plus pour le personnel et il évoque sans regret les anciennes urgences exiguës, «nous avons ces dernières années réquisitionné des locaux de bureaux pour en faire des box d’accueil et de soins pour les enfants» où «tout le personnel se marchait sur les pieds et s’encombrait les uns les autres» alors que demain en février, à l’ouverture des nouvelles urgences « eux aussi, vont pouvoir travailler dans de bien meilleures conditions». ste-009_prof_franck_launay_chef_de_service_urgences_pediatriques_10_01_18.mp3 Reportage Mireille BIANCIOTTO