Publié le 21 décembre 2020 à 21h51 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 12h24
C’est de la façon la plus claire que Renaud Muselier, le président de la Région Sud, a réagi à l’élection de Benoît Payan à la mairie de Marseille en affichant sa volonté d’aider Marseille fort du constat suivant: «La ville est en situation d’extrême urgence».
Il déclare via un communiqué :«Il ne m’appartient pas de commenter les tractations internes du Printemps Marseillais qui conduisent à la situation d’aujourd’hui. Les Marseillais, qui ont élu Michèle Rubirola sur son nom à la mairie de Marseille, seront les seuls juges de cette situation unique en France. Ils doivent se sentir floués, les autres sont furieux. J’avais fini par rencontrer Madame la Maire, et nous avions enfin pu mettre en place une méthode de travail entre nos deux institutions. Il va falloir recommencer, et la situation de la Ville fait que nous n’avons pas une minute à perdre». Après avoir félicité Benoît Payan, Renaud Muselier d’insister : «Marseille a besoin d’une équipe qui se met en ordre de marche au plus tôt». Avant de rappeler: «La Région Sud va signer début janvier avec l’État un Contrat d’avenir de 5 milliards d’euros. Parallèlement, nous allons obtenir, grâce à des dossiers éligibles et une méthode éprouvée avec les institutions européennes, un total de 10 milliards d’euros de fonds européens». Il ajoute: «Je ne veux pas que ces financements régionaux, nationaux et européens, échappent aux Marseillais. Pour rappel, ces cinq dernières années, quand un Marseillais touchait 1 euro de fonds européens, les Toulonnais obtenaient 3 euros et les Niçois 4 euros. Dans tous les domaines, les fonds disponibles et mis à disposition par la Région n’étaient pas, ou peu consommés, par manque d’anticipation, absence de rigueur, mauvaise organisation ou tout simplement incapacité à monter un dossier en l’absence d’arbitrages politiques».
Au bord de la mise sous tutelle, la ville de Marseille n’est pas structurée aujourd’hui pour bénéficier des financements extérieurs dont elle a tant besoin. La tâche qui attend le nouveau maire est donc immense. «Pour ma part, indique le président de Région, je veux aider Marseille et les Marseillais qui n’ont pas choisi cette situation, et la subissent. Je rencontrerai le nouveau maire de Marseille dès qu’il le souhaitera. Le plus tôt sera le mieux ».
La rédaction