Publié le 13 janvier 2021 à 11h00 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 12h24
Le Conseil d’État vient de clore définitivement un contentieux qui opposait l’association Rey-Serruriers et le maire de Nice. Pour Christian Estrosi, ce projet conduira «à la véritable renaissance d’un bâtiment d’exception chargé d’histoire».
Christian Estrosi, maire de Nice, n’a pas manqué de réagir au rejet, par le Conseil d’État, du pourvoi de l’association Rey-Serruriers : «Encore une fois, l’association Rey-Serruriers s’est opposée au projet de reconversion de l’ancien Couvent de la Visitation en hôtel, et encore une fois, les plus hautes juridictions administratives du pays nous donnent raison. Après le Tribunal Administratif de Nice et la Cour Administrative d’Appel de Marseille, c’est le Conseil d’Etat qui rejette aujourd’hui le pourvoi de l’association. Cette fois sera la dernière. Et je me réjouis de savoir que ce projet d’hôtel, au sein d’un bâtiment d’exception qui se voit ainsi préservé, va enfin pouvoir se concrétiser.» Le maire de Nice d’insister: «Dois-je rappeler que l’objectif initial de ce projet était justement de sauver un site patrimonial sans affectation depuis longtemps qui présentait des désordres mettant en cause sa pérennité? Dois-je aussi rappeler que ce projet de reconversion permettait la réhabilitation et la restauration de cet ancien couvent dont les bâtiments et l’ensemble du jardin sont inscrits à l’inventaire des monuments historiques ? Comment peut-on penser que Nice, si riche de son patrimoine, si fière de son histoire, qui a vu renaître l’église des franciscains par ma volonté, puisse vouloir se débarrasser d’un site aussi emblématique que l’ancien Couvent de la Visitation ? Ces accusations sont une insulte pour les Niçois.» Christian Estrosi tient à souligner que «la dimension patrimoniale du projet a toujours été prise en compte et le sera toujours. La conservation régionale des Monuments historiques suit d’ailleurs particulièrement le réaménagement des parties bâties et assure ainsi la sauvegarde de l’intégrité historique et patrimoniale du site.» Pour lui, «Cette décision du Conseil d’État envoie aujourd’hui un message fort à l’association Rey-Serruriers : nous sommes du même côté, nous aimons notre patrimoine et ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour le défendre». Il est à noter que depuis 2016, les riverains du quartier s’opposent au projet. Les craintes avancées sont: que le couvent, patrimoine historique, soit dénaturé mais aussi que la tranquillité de l’avenue des Serruriers soit perturbée. Une pétition en ligne avait aussi été lancé cette année là.
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Historique du contentieux issu du permis de construire délivré le 8 novembre 2016
-Recours en annulation devant le Tribunal Administratif de Nice diligenté par l’association Rey-Serruriers le 23 mars 2017.
-Rejet du recours par le Tribunal Administratif le 30 octobre 2018
-Requête en appel de l’association le 8 janvier 2019 devant la Cour Administrative d’Appel de Marseille
-Rejet par la Cour Administrative d’Appel de Marseille de la requête de l’association le 26 décembre 2019
-Pourvoi en cassation devant le Conseil d’État introduit par les requérants le 25 février 2020
-Rejet du pourvoi de l’association par le Conseil d’État le 5 janvier 2021 par décision du 31 décembre 2020
-Cette décision du Conseil d’État vient clore définitivement le contentieux issu de ce permis de construire qui va pouvoir être mis en œuvre.)]