Publié le 15 mars 2021 à 20h27 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 12h21
La France, l’Allemagne et l’Italie ont à leur tour annoncé suspendre l’utilisation de ce vaccin en attendant l’avis de l’instance européenne, après des inquiétudes liées à des cas de problèmes sanguins chez des patients vaccinés à l’aide de ce sérum.
Combien de temps faudra-t-il pour trancher les interrogations au sujet du vaccin AstraZeneca contre la Covid-19 ? L’Agence européenne du médicament (EMA) annonce dans un communiqué, ce lundi 15 mars, qu’elle tiendra une réunion extraordinaire jeudi pour tirer les conclusions de son enquête sur les liens éventuels entre le vaccin anglo-suédois et l’apparition de caillots sanguins chez des personnes l’ayant reçu. L’EMA rappelle cependant que la fréquence de ces problèmes de santé chez les personnes vaccinées «ne semble pas plus importante» que celle observée dans le reste de la population, et qu’elle considère toujours, à l’heure actuelle, que les bénéfices de ce vaccin «sont supérieurs au risque d’effets secondaires». L’OMS, de son côté, a appelé les pays à continuer de l’utiliser, et va réunir un groupe d’experts mardi.
Emmanuel Macron a indiqué, ce lundi, avoir pris cette décision «par précaution (…) en espérant reprendre (la vaccination) vite si l’avis de l’EMA le permet». Dans la foulée l’Allemagne, l’Italie a adopté la même position plus tard dans l’après-midi, suivie par l’Espagne. Depuis une semaine, il se passe rarement une journée sans qu’un pays ne suspende tout ou partie du vaccin d’AstraZeneca en circulation. L’Autriche a lancé le mouvement le 8 mars, en interrompant l’utilisation d’un lot de vaccins, après la mort d’une infirmière. Depuis, d’autres pays ont suivi. Le Danemark, la Norvège, l’Islande ou encore les Pays-Bas sont allés plus loin en gelant tous les lots du vaccin d’AstraZeneca, suivis par l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. Hors d’Europe, la République démocratique du Congo, l’Indonésie et la Thaïlande ont reporté leur campagne de vaccination.
Anna CHAIRMANN