Publié le 20 novembre 2021 à 21h45 - Dernière mise à jour le 8 juin 2023 à 17h36
La nouvelle maire d’Aix-en-Provence Sophie Joissains (UDI), élue dans la majorité, a présenté sa démission en tant que cinquième vice-présidente en charge de la réforme métropolitaine à la présidente Martine Vassal (LR) en plein conseil de la métropole ce vendredi après-midi au terme d’un débat sur les orientations budgétaires de la collectivité territoriale. Les raisons de cette décision portent sur les négociations menées actuellement entre le gouvernement et la métropole sur l’avenir des attributions de compensation, ces aides aux communes fustigées par Emmanuel Macron lors de sa venue début septembre.
Les attributions de compensation au cœur d’un conflit
Un amendement prévoyant la baisse de ces attributions de compensation a en effet été déposé récemment par le gouvernement. « J’ai téléphoné à votre cabinet qui m’a dit qu’il n’était pas au courant, fustige Sophie Joissains. Lorsque j’ai eu Jacqueline Gourault au téléphone, il m’a été précisé : « Mais, cela ne sort pas de nulle part. Cela s’est fait en concertation et sur proposition de l’exécutif métropolitain ».»
La maire d’Aix-en-Provence accuse la présidente de la métropole de négocier, sans le dire, cette réforme. «Quand j’entends qu’on vous prend pour l’égérie des communes et que je sais le rôle qui a été le vôtre, c’est inacceptable. C’est inacceptable, Madame la présidente, d’avoir un double discours de cette façon-là.» Elle dénonce encore toujours en direction de Martine Vassal : « Le fait que vous soyez à la fois présidente de la métropole et du département conduit inévitablement à une pression sur les communes qui ont, toutes, besoin des subventions du département. Nous le savons bien. Cela veut dire que cette pression institutionnelle tient la parole des uns et des autres. » L’édile s’est enfin dite prête à saisir le tribunal administratif si elle était, à son tour, victime de pression.
Martine Vassal répondra : «Je comprends que pour vous, ce soit très compliqué de prendre la suite. Il faut être à la hauteur Madame, quand on est élu par le suffrage universel comme ça a été mon cas, on n’est pas là pour donner des leçons. Je comprends que vous ayez envie d’avoir une certaine légitimité. Cette légitimité, le jour où vous serez réélue, là, vous pourrez l’avoir.»
La rédaction