Publié le 4 octobre 2022 à 16h38 - Dernière mise à jour le 9 décembre 2022 à 14h25
Il y a trois semaines en Iran, la police des mœurs s’en est prise à Mahsa Amini. Cette jeune kurde a perdu la vie pour quelques mèches de cheveux qui dépassaient de son foulard. Depuis, les femmes et les hommes d’Iran sont dans la rue et défient le gouvernement des ayatollahs. Et elles et eux paient cette révolte au prix de leur vie ou de leur liberté.
La fédération du PCF13 déclare via un communiqué: «Comment un simple bout de tissu peut-il mettre le feu à tout un pays ? Parce que ce n’est pas un simple bout de tissu. Il est le symbole d’un système théocratique, qui invisibilise la moitié de son peuple, les femmes. Il est le symbole des atteintes aux droits humains dont souffre toute la population depuis la prise de pouvoir de l’imam Khomeiny en 1979. Il est le symbole de la crise économique et démocratique qui désespère tout un peuple.
Les femmes et les hommes d’Iran sont dans la rue, et crient leur colère et leur volonté d’en finir avec ce régime. Ils et elles le crient fort, et loin. Le monde entier les entend et les soutient. En face de ce peuple, des conservateurs âgés d’un régime islamique, qui ne veulent rien lâcher de leur pouvoir. La répression a commencé, sanglante. Les morts se comptent par dizaines, les arrestations par milliers. Le gouvernement a coupé internet pour que ces voix se taisent, à l’intérieur comme hors du pays.
Au début, les plus grandes manifestations se sont concentrées dans les régions du nord-ouest du pays, au Kurdistan iranien ou la police anti-émeute a tiré sur la population, mais à présent la contestation a gagné tout l’Iran et de nombreuses couches de la population. Les hommes et les femmes sont décidés à poursuivre leur révolte, les rassemblements de protestation se renforcent de jour en jour. Tout va se jouer dans un proche futur, face à un gouvernement qui n’hésite pas à tuer son propre peuple. Si les balles réduisent les protestataires au silence, la répression qui viendra ensuite sera terrible, avec la reprise en main de la société par la police des mœurs, et les premières victimes seront de nouveau les femmes.
Plus que jamais, nous soutenons ces femmes et ces hommes, qui osent dire non à la dictature théocratique, et sont prêtes et prêts à donner leur vie plutôt que de rester sous le joug d’un régime islamiste dont ils et elles ne veulent plus. Plus que jamais, nous sommes convaincus que la justice sociale et la liberté passent par la laïcité, et par l’égalité femmes/hommes.
Solidarité avec les femmes et les hommes iraniens qui luttent pour leur liberté.»