Face à l’armada parisienne, les Marseillais ont subi la domination du club de la capitale sans réagir. Cinq avertissements, un but contre son camp et une défaite sèche à l’arrivée ; les Olympiens ont passé une sale soirée au Parc des Princes. Avec le choix d’un 4-2-3-1 comme dispositif tactique, Rudi Garcia espérait gêner et prendre de vitesse la défense parisienne qui avait des lacunes sur les côtés. Ce ne fut pas le cas. Florian Thauvin et Lucas Ocampos n’ont jamais pu développer leur jeu et ont été pris au marquage par Dani Alves et Laywin Kurzawa. Les qualités techniques de Luiz Gustavo n’ont pas suffi à l’OM pour gagner la bataille du milieu de terrain où Lassana Diara occupait le poste de sentinelle. Franck Zambo Anguissa a beaucoup couru et a essayé de colmater les brèches devant la défense. Quant à Valère Germain, il était trop isolé à la pointe de l’attaque. Les remplacements de Dimitri Payet qui est passé à côté de son sujet par Morgan Sanson et celui de Valère Germain par Clinton Njie n’ont apporté aucune solution.
Dix minutes de jeu ont suffi à Paris pour ouvrir le score. Un ballon mal renvoyé par Jordan Amavi était récupéré par Kilian Mbapé qui trompait Yohann Pelé impuissant, d’un tir au ras de la pelouse. On approchait de la demi-heure de jeu et Rolando se faisait hara-kiri en détournant un centre de Neymar dans ses buts. Le coup de grâce était donnée par Cavani qui pivotait et battait Pelé d’une frappe sèche et puissante. Alors, quels enseignements doivent être tirés de ce match ? «La marche était trop haute pour nous», déclarait Rudi Garcia en conférence de presse. «On a une seconde chance mercredi», estime Luiz Gustavo. Un gouffre sépare l’OM du PSG qui aurait pu infliger une sévère correction aux porteurs du maillot blanc. Mercredi, l’Olympique de Marseille retrouve le Paris Saint Germain au Parc des Princes en Coupe de France. Mais pour quel résultat ? Le même ou les Marseillais sont-ils capables d’avoir un sursaut d’orgueil et de ne pas bégayer leur football, comme ils l’ont fait hier soir au Parc des Princes.
Gilbert DULAC