Publié le 19 mars 2018 à 21h02 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 18h39
Pour le 3e épisode de la saison 8 des rencontres gourmandes de Vaudieu, chez Laurent Bréchet à Châteauneuf-du-Pape, le président du jury n’était autre que l’un des meilleurs ouvriers de France, chef étoilé et Président des Maîtres Cuisiniers, Christian Têtedoie. Autant dire que les trois jeunes chefs qui s’affrontaient de façon très amicale pour obtenir une place en finale des rencontres gourmandes de cette belle maison de Châteauneuf-du-Pape avaient un peu de pression et une petite montée d’adrénaline au moment d’envoyer les plats. Pour débuter, Sébastien Rath, chef du restaurant Le Riche à Alès, proposait sa sole contemporaine, la betterave en deux façons et la vinaigrette d’agrumes. Une entrée fraîche et élégante, pleine de saveurs, qui s’accordait parfaitement avec un excellent vin venu de Macédoine le Tikves Winery vintage 2016 de Bela Voda Vineyards, un blanc franc et frais, très long, floral avec une pointe de minéralité. Pour suivre, c’est Johan Couzinet, chef au Mas des Romarins à Gordes, qui avait concocté un quasi de veau basse température, asperges vertes glacées, shitaké en marinade, pétales de choux de Bruxelles et jus court au confit d’échalotes. Un plat riche et savoureux en accord parfait avec le Côte du Rhône du Domaine des Bosquets, cuvée «La Jérôme», millésime 2009 qui avec opulence, longueur, notes de fruits rouges confits, prouvait qu’il n’était pas idiot d’abandonner quelques bouteilles en cave pour les laisser s’épanouir. Un vin signé par Julien Bréchet. Pour terminer, Hugo Loridan Fombonne, chef à l’hostellerie des Fines Roches à Châteauneuf-du-Pape, proposait un brownie aux amandes et chocolat Illanka, gelée Kiwi, ganache chocolat kiwi, fraicheur aux amandes et chocolats. Une «œuvre» saluée par une majorité d’éloges, notamment celles de Christian Têtedoie, et qui allait permettre à son auteur d’accéder à la finale des rencontres. Performance à laquelle il convient d’associer le Châteauneuf-du-Pape rouge, château de Vaudieu, Le Val de Dieu 2011, servi en magnum qui fut le complément direct idéal du dessert. Il faut dire que ce dessert, aux saveurs parfaitement maîtrisées et au sucre utilisé avec parcimonie et talent par le chef, fut mis en valeur par le vin ; vin dont les arômes étaient exacerbés par ceux du chocolat… Un beau moment. Vivement la finale…
Michel EGEA