Publié le 19 avril 2018 à 11h57 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h46
Martine Vassal, la présidente LR du Département 13 profite d’arriver à mi-mandat, 3 ans, pour aller à la rencontre de la population afin de présenter son bilan. Et c’est peu dire si l’étape du Parc Chanot, comble, avait tout d’un lancement de campagne municipale avec un discours en forme de déclaration d’amour à Marseille, à sa diversité dans une ambiance électrique avec applaudissements, cris d’encouragement et huées à l’encontre de Maurice Di Nocera (UDI) qui s’était présenté contre Yves Moraine (LR) lors des dernières législatives dans la 5e circonscription, empêchant ce dernier d’accéder au second tour.
Une manifestation qui s’est déroulée en présence du maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin qui n’a pas manqué d’évoquer «un bilan très positif pour Marseille», se réjouissant du partenariat «historique» signé en 2016 avec le Département des Bouches-du-Rhône : «Un plan de développement sur trois ans portant sur 100M€». Martine Vassal rappelle: «Pendant longtemps, je me suis battue au Département pour défendre nos idées mais nous étions 17 sur 57». «Puis, poursuit-elle, est arrivé le 29 mars 2015, notre victoire aux départementales. Ils étaient peu nombreux à croire en notre succès mais nous sommes allés sur le terrain et nous avons su créer la surprise. Et nous avons remis le Département au centre du jeu institutionnel avec notre marque de fabrique: l’efficacité et le respect de nos engagements dont 98% sont initiés. Car, pour moi, le respect de la parole donnée est une réponse à la crise de la représentation politique que nous connaissons». Elle dénonce la politique du gouvernement et, notamment «le matraquage fiscal» pour en venir au cœur de son propos: Marseille. «Au 30 mars dernier, 80% des 100M€ du plan de développement ont été engagés. C’est un rattrapage historique». Elle affirme à ce propos: «Je tiens à remercier tous ceux qui ont voulu me dissuader de soutenir Marseille, ils m’ont donné l’énergie pour leur donner 100 millions de fois tort…». Et de dire sa fierté de soutenir les marins-pompiers, la police municipale, d’avoir débloqué 15M€ pour la réhabilitation de l’Hôpital Saint-Joseph. Signale à ce propos: «Avec Jean-Claude Gaudin et Renaud Muselier nous menons un combat commun pour sauver l’AP-HM. L’État doit trouver des solutions viables et je l’appelle à ne pas sacrifier l’hôpital Sainte-Marguerite».«J’ai demandé au Président de la République, ajoute la Présidente, que Marseille bénéficie d’un détachement de la Garde Républicaine… et bien je l’ai obtenu, nous disposerons dans les prochains jours d’une Garde Républicaine à cheval». Mais insiste-t-elle: «Ce soir je veux parler de Marseille qui n’est pas qu’une ville, qu’un port, que des gens, des emplois, un paysage, Marseille c’est quelque chose de plus puissant. C’est une idée, un rêve, l’espoir d’un jeune marin qui s’unit à une femme du lieu pour créer une cité qui va rayonner pendant des siècles. Une cité qui a connu des heures sombres mais qui a toujours su se redresser car l’espoir ne meurt jamais à Marseille». Et d’évoquer: «Marseille c’est un Italien qui traverse les Alpes, une Espagnole qui fuit Franco, un arménien qui survit à un génocide, des pied-noirs qui ont tout perdu et viennent se reconstruire. C’est un juif qui combat pour la France en 1914 et que l’on oblige à porter « l’étoile jaune » et dont les descendants sont toujours fiers d’être Français et d’être juifs. C’est un maghrébin qui vit dans des conditions très dures, une Comorienne… C’est tout cela Marseille et nous sommes tous Français et tous patriotes avec quelque chose de plus: un sentiment d’appartenance, de vivre dans une cité que nous ne quitterons jamais». Et de conclure: «Tous ensemble nous bâtissons le Département du XXIe siècle et je défendrais toujours Marseille et le Département avec la même énergie».
Michel CAIRE