Publié le 28 avril 2018 à 22h23 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h46
Quand les entrepreneurs se piquent de mixer musique et emploi, cela ne fait pas d’eux pour autant des DJ, mais cela les positionne en as de la revisite d’un événement installé depuis trois ans : le Summer Stadium Festival. L’événement joue en effet la carte du disruptif… De quoi permettre à certains festivaliers de joindre l’utile à l’agréable, décrocher un job en profitant de la programmation musicale.
Soutien des collectivités
Force est de reconnaître que la formule a aussi séduit les collectivités locales, partenaires de l’événement. Ainsi en est-il du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône qui «organise de nombreux événements autour de ce sujet», rappelle la vice-présidente Marine Pustorino : forums divers, et bientôt, Provence Emploi et lancement d’un car accélérateur de l’emploi. «Le Vélodrome, c’est notre histoire, tout le monde le connaît. Pour nous, il était important de participer à cet événement. Quand on a lancé les États Généraux de Provence en 2015, on a mis en lumière que la priorité des gens, c’était justement l’emploi. Car lorsqu’on en a un, tout suit, le logement, le lien social». Même enthousiasme au sein de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui se trouve chef de file, depuis la loi NOTRe, sur la compétence du développement économique. Impossible de ce fait de passer à côté d’un tel événement. «Pour nous, il n’y a rien de choquant à mêler les bonheurs de la vie et les bonheurs de l’entreprise. Nous passons la moitié de notre existence au travail. Il ne faut pas cloisonner les choses, la vie professionnelle n’est pas en marge de la vie tout court », avance Philippe Maurizot, vice-président de la Commission “Industrie, Innovation, Nouvelles technologies et Numérique”. C’est justement à ce titre que l’élu s’avère sensible à la nouvelle formule du Summer Stadium Festival. «Cet événement, il est disruptif. Or le monde est changeant, il faut en permanence s’adapter…» Et pour cela, il faut mieux le connaître. «Pour autant, nous qui avons aussi la compétence des lycées, nous nous rendons compte que beaucoup de jeunes ne sont pas informés des nouveaux métiers, des nouvelles filières» Pour lui, c’est donc sur des événements tels que le Summer Stadium Festival qu’il faut aussi miser pour évangéliser les choses.
DJ à la notoriété mondiale
Le monde économique a également répondu présent, comme l’explique Fabrice Alimi, vice-président de la CCIMP délégué à l’emploi, montrant la nécessité d’adopter des positionnements opposés à ceux pratiqués encore hier. «Il faut changer d’approche, embaucher d’abord pour se développer ensuite, et non l’inverse. Des événements tels que celui-ci y concourent, ainsi que les lois actuellement en discussion. Il nous semblait donc évident d’être là, non seulement pour y contribuer en termes de financement, mais aussi pour inciter des entreprises qui veulent se développer à y participer». Enfin, outre le forum de l’emploi, le festival ne renie pas sa vocation première : proposer de beaux moments de musique… Lovin Prod, la maison qui reprend donc le flambeau de l’événement, affiche sa volonté «de promouvoir la région et ses talents». Ce sera la vocation du Summer stadium lab, offrant à cinq jeunes artistes locaux à la notoriété en devenir la possibilité d’officier derrière les platines durant 20 minutes chacun, face aux festivaliers. Une sorte de première partie avant que « les plus grands DJ du monde » ne prennent le relai sur fond de décor «jungle ». Au programme, Afrojack, Steve Angello, Don Diablo, Lost Frequencies, Huger ou encore Mozambo, trio de Marseillais désormais en haut de l’affiche, se produiront sur scène jusqu’à deux heures du matin. L’occasion de fêter in situ le job que l’on aura décroché dans l’après-midi… On appelle cela l’offre globale.
Carole PAYRAU
Plus d’info: summerstadium.com