Publié le 2 mai 2018 à 21h56 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 18h47
Ce jeudi 3 mai, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, des militants d’Amnesty International, de Human Rights Watch, de Reporters sans frontières, de Front Line Defenders, d’EuroMed Droits et de l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme (un partenariat FIDH-OMCT), accompagnés de photographes (dont Pauline Beugnies, Colin Delfosse et des membres du Collectif Huma), se rassembleront devant l’ambassade d’Égypte pour réclamer la libération du photoreporter Mahmoud Abu Zeid, alias Shawkan, qui encourt la peine de mort. Des représentants d’Amnesty remettront à cette occasion une pétition signée par quelque 29 000 personnes en Belgique.
«Pour le simple fait d’avoir fait son travail de photoreporter, Shawkan se retrouve derrière les barreaux en détention provisoire depuis plus de quatre ans et risque la peine de mort ; c’est intolérable, particulièrement en cette Journée mondiale de la liberté de la presse. Nous le considérons comme un prisonnier d’opinion et exhortons les autorités égyptiennes à le libérer immédiatement et sans condition», explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International. Outre sa libération, l’organisation de défense des droits humains demande notamment que Mohammed Abu Zeid, alias Shawkan, soit protégé contre tout acte de torture ou de mauvais traitement et qu’il bénéficie d’une prise en charge médicale adéquate. Shawkan a été arrêté le 14 août 2013 alors qu’il prenait des photos de la violente dispersion du sit-in de la place Rabaa al Adawiya, au Caire. Détenu depuis lors, en violation de la durée maximale de détention provisoire, il doit répondre des mêmes accusations forgées de toutes pièces qui pèsent contre 738 autres prévenus, sans que soit examinée sa responsabilité pénale individuelle. Il est notamment inculpé d’«appartenance à un groupe interdit» et de «meurtre» et encourt la peine de mort. Son audience a été reportée des dizaines de fois et il déclare avoir subi des actes de violence physique en détention et d’autres mauvais traitement, comme la privation de médicaments.