Publié le 4 mai 2018 à 20h49 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 18h47
Les images récentes des manifestations du 1er Mai ont laissé un goût amer dans ma tête de Républicain mais surtout de petit-fils de militant communiste. Elles ont marqué mon esprit et suscitent de nombreuses questions auxquelles je ne peux trouver aisément de réponses tant l’évidence d’une débilité organisée même cautionnée par des responsables politiques saute au yeux de celui qui s’est intéressé, dès le jour suivant, aux différents témoignages et à la multitude de réactions…
Certes, je l’ai déjà écrit ici même, ces bandes de casseurs ne sont pas nouvelles, elles ne sont pas issues d’une génération spontanée et, même si chacun de leur membre pense avoir inventé la révolution sociale voire même le communisme et l’anarchie, ils restent, du moins à mes yeux, des idiots sans autre conviction que celle de la dégradation de biens privés et publics comme unique argument politique. Casser pour exister, casser pour revendiquer … mais revendiquer quoi ?
C’est là que je m’interroge, c’est à ce moment là que je cherche à comprendre les motivations de ces gamins souvent issus de familles bourgeoises. S’il y a quelques années nous constations la présence de hordes sauvages venues des banlieues avec une folle envie de briser des vitrines pour les piller, avec une impétuosité de rendre les rues de la capitale identiques à celles des cités dont ils étaient issus, force est de constater qu’aujourd’hui les banlieusards sont restés dans le 93 pour céder la place à des gens vêtus de noir arborant des slogans stupides et un semblant de convictions politiques et sociétales. Les nouveaux manifestants sont là, ils battent le pavé en faisant fuir ceux qui considèrent cette liberté comme inscrite dans le marbre de notre République, ils ont fait détaler les vrais convaincus, les véritables militants dont des familles entières, depuis plusieurs générations, auront défilé sur tous les fronts de Mai 68 à Mai 2018. Même dans ce domaine, il existent des bouleversements, des mutations …
Qui sont les vrais responsables de ces mouvements, qui se cachent derrière ces agités du bocal capables de dévaster des artères entières de Paris ? Évidemment dès le 2 mai chacun allait de son témoignage, de son avis plus ou moins avisé et ce depuis le plateau de Jean-Jacques Bourdin à celui de Delahousse. C’est d’ailleurs sur le plateau de BFM TV et plus précisément celui du journaliste frustré de ne pas être un Procureur de la République, monsieur Bourdin, que notre député marseillais Jean-Luc Mélenchon allait répandre sa science dans un langage si sibyllin que même l’éminent interviewer était sur le point d’acquiescer à chaque argument du tribun. Mais voilà, le talent d’orateur a ses limites et malgré la dose importante que le parlementaire Marseillais possède, il ne parvint qu’à convaincre les convaincus et les aficionados d’une idéologie que même les plus fervents communistes n’osent plus proclamer.
Comment tenir un discours de désolidarisation des casseurs tout en approuvant des mouvements extrêmes ayant décidé de squatter des terres à Notre-Dame-des-Landes ou de déambuler dans les cortèges de protestataires vêtus de noir et exhibant toutes sortes d’armes et de projectiles ? Depuis un char grotesque peint à la hâte pour la circonstance Jean-Luc entonnait l’Internationale en levant le poing et en martelant un mauvais tambour de sa main droite équipé d’un bâton. Depuis son perchoir ne cautionnait-il pas les bandes de casseurs avant de légitimer leurs œuvres en arguant dans une formidable mauvaise foi aussi majestueuse que la tour CMA CGM que les dégâts ne sont pas la réponse à un gouvernement déterminé ?
Que cherche t-il, où veut il aller? Certains affirment qu’il sera candidat à la mairie de Marseille et déjà dans les bars de la Canebière les quelques ouvriers qui font le forcing ressentent un long frisson parcourir leur croupe dès son nom prononcé comme premier magistrat de la ville. Hé oui Jean-Luc ne fait même pas recette chez le prolo qu’il tente pourtant de séduire à grands coups d’interviews et de passages télé durant lesquels il brocarde le jeune et opiniâtre Président et lapide tous les autres puisqu’il lui semble être la seule et l’unique alternative pour ce pays qu’il considère comme moribond.
La mauvaise foi et le poing levé ne semblent séduire que les Bourgeois Bohème (Bo-Bo) ayant élu domicile dans le secteur de la Plaine. Avec cela il n’ira pas bien loin et certainement pas à la Mairie centrale de la cité phocéenne puisque outre séduire un électorat il devra avant tout comprendre comment fonctionne notre chère ville. Et, Trouvera-t-il le courage de se rendre au Vélodrome pour y lever le poing afin de séduire les virages Nord et Sud au moment où notre équipe affrontera un PSG en grande forme? Allez va Jean-Luc reste sur ton char, il vaut mieux … Là, tu ne prends pas le risque de te ridiculiser !