Le cinéaste Costa Gavras a présenté son livre « Va où il est impossible d’aller » à Marseille

Publié le 31 mai 2018 à  20h27 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  18h49

Costa Gavras a présenté à Marseille « La main droite du diable » (1988), premier film de sa période américaine en copie restaurée, à la Bibliothèque de l’Alcazar avant une rencontre avec le public suivie d’une dédicace de son livre « Va où il est impossible d’aller » paru au Seuil le 5 avril.

Costa Gavras a dédicacé à Marseille son livre
Costa Gavras a dédicacé à Marseille son livre
Né en Arcadie, dans une Grèce déchirée par l’Occupation et la guerre civile, le jeune Costa Gavras n’aurait jamais pu imaginer nous emmener comme il le fait aujourd’hui là où il lui était impossible d’aller. Il arrive à Paris en 1955, immigré sans argent. Son rêve : suivre des études. Au hasard des rencontres, il découvrira la Sorbonne, la Cinémathèque d’Henri Langlois, et deviendra rapidement, après avoir fait l’Idhec, l’assistant des plus grands : René Clair, René Clément, Jacques Demy, Henri Verneuil, Jean Becker, Jean Giono, le tout muni d’une carte de travail qui excluait tout assistanat de mise en scène. Il passe à la réalisation avec un premier film coup de poing, Compartiments tueurs. Et enchaîne les succès internationaux avec Z, L’Aveu, Section spéciale, Music Box, Missing, Amen… Il est l’auteur de dix-huit films qui ont autant changé le cinéma que notre manière de voir le monde.
livre_costa_gavras.jpgSes Mémoires retracent sa jeunesse, sa vie d’«avant », et fourmillent de détails sur Hollywood, les acteurs, les tournages, comme sur le rôle majeur qu’il a joué à la Cinémathèque française. On y croise bien sûr des légendes, Luis Buñuel ou John Ford, des actrices et acteurs tels Romy Schneider, Jessica Lange, Jean Seberg, Jack Lemmon, Marlon Brando, John Travolta ou Dustin Hoffman. Mais plus encore, ce livre redonne vie à une magnifique famille de pensée dont il suffit d’évoquer les noms -Yves Montand, Simone Signoret, Jorge Semprún, Salvador Allende, Arthur et Lise London, Chris Marker, Romain Gary- pour faire comprendre que Costa Gavras a été nourri des plus grands rêves de notre époque, comme de ses combats les plus rudes.
Anna CHAIRMANN

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