Publié le 25 juin 2018 à 12h32 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 18h52
Programme Ce mardi 26 Juin à 20h30, en l’Église Saint-Nicolas de Myre, 19 rue Edmond Rostand, Marseille (6e) accueille le concert «Adieux à Vienne1» au cours duquel on entendra «Des Knaben Wunderhorn» (Le Cor Merveilleux de l’Enfant) de Gustav Mahler avec les solistes Lucie Roche, mezzo soprano et WenWei Zhang, baryton accompagnés par l’Ensemble Musiques Interdites dirigé par Jean-Philippe Dambreville. Après le «Chant de la Terre», «Les Chants d’un Compagnon Errant» et les «Rückert Lieder» donnés en 2016 et 2017 et diffusés en CD, le festival Musiques Interdites complète le cycle des grands lieder de Mahler orchestrés en version de chambre par Klaus Simon. Toute la nostalgie du merveilleux de l’enfance perdue et retrouvée par le plus haut lyrisme mahlérien. «Adieux à Vienne 2», ce sera ce vendredi 29 juin à 20h30 toujours en l’Église Saint-Nicolas de Myre. Au programme la suite pour deux violons, violoncelle, piano main gauche d’Erich Wolfgang Korngold, œuvre composée en 1930 et la Sonate n°2 de Sergueï Bortkiewicz, composée en 1944. Pour servir ces œuvres seront réunis : Vladik Polionov, piano, Dali Feng et Matthieu Latil, violons et Xavier Chatillon, violoncelle. Korngold, enfant prodige, rayonne dans les années trente au firmament des opéras européens. L’arrivée des nazis au pouvoir le condamnera à l’exil et sa gloire hollywoodienne lui sauvera la vie. La suite pour deux violons, violoncelle et piano main gauche fut composée pour le pianiste Wittgenstein qui avait perdu un bras à la guerre: pour ce même pianiste Korngold composera son concerto pour la main gauche que Musiques interdites créa en France en 2006. Hommage au piano et à la Vienne internationale du début du siècle avec l’ukraino-polonais Bortkiewicz qui d’exodes en exils, d’oubli en interdit, fut fidèle à la musique en tant qu’idéale beauté dans la modernité de la première moitié du XXe. Le black-out que la seconde moitié du siècle leur réserva ne pouvait taire définitivement leur œuvre essentielle à nos temps de postmodernité. |