Publié le 7 août 2018 à 10h40 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 18h56
Un Rachmaninov très réfléchi
Changement de décor après l’entracte, Nikolaï Lugansky se lançant dans neuf préludes de Rachmaninov donnés de façon très réfléchie, très structurée, très cérébrale même, (ce qui n’est pas un défaut), et qui eut le mérite de former un ensemble unifié et cohérent. Dès l’ouverture de cette seconde partie Nikolaï Lugansky proposait le célèbre Prélude N° 5, celui-là même que Boris Berezovsky la veille, avait joué en faisant passer des frissons dans l’assemblée. Déjouant les pièges de la partition, Lugansky nous régalait d’une interprétation plus analytique que charnelle, ce qui n’enlevait rien à son génie créatif, la lecture étant simplement différente. Au final un magnifique concert de haute tenue, que Nikolaï Lugansky d’une élégance extrême, a terminé avec trois rappels salués debout par un Parc Florans impressionné et reconnaissant.
Jean-Rémi BARLAND
Nikolaï Lugansky, pianiste virtuose d’une élégance extrême nous a fait voyager chez Debussy, Chopin et Rachmaninov. (Photo Christophe Grémiot)