Publié le 16 décembre 2022 à 16h30 - Dernière mise à jour le 11 juin 2023 à 16h36
C’est sous la signature Initiative diversity qu’Aix-Marseille-Provence a porté sa candidature au titre de Icapitale. Retour sur une campagne victorieuse avec, notamment, les propos de Jean-David Malo, chef d’unité chargé des aspects régionaux à la direction général recherche et innovation à la commission européenne qui explique ce qui a conduit les évaluateurs externes à retenir la candidature d’Aix-Marseille-Provence.
Martine Vassal, la présidente de la métropole, remercie les équipes de la métropole «qui ont accompli un gros travail comme les deux élus qui ont porté la candidature: Didier Parakian (délégué aux Fonds européens, aux Relations internationales) et Arnaud Mercier(délégué à la Métropole numérique, à la Politique publique de la donnée, à l’Innovation)». Elle tient à saluer les deux autres finalistes: Espoo et Valence: «ils étaient de redoutables concurrents même si nous savions avoir des atouts: notre position géographique, nous sommes la porte de sortie de l’Europe et celle d’entrée de l’Afrique et nous voulons être le lien, le pont entre les rives de la Méditerranée. Notre histoire plaide aussi pour nous et nous sommes une jeune métropole». Elle rappelle que: «l’innovation n’est pas seulement une opportunité pour créer de la richesse mais également une voie incontournable pour relever les grands défis du 21e siècle et contribuer à la qualité de vie des habitants du territoire».
«La compétition est de plus en plus acharnée»
«L’objectif de ce prix, créé en 2014, est de récompenser les villes et métropoles européennes qui ont l’ambition de développer un écosystème au bénéfice de leurs concitoyens et l’innovation s’appuie sur différents vecteurs: techniques, sociaux. Et c’est l’alliance de différents vecteurs qui est le meilleur outil pour répondre aux difficultés auxquelles nous sommes confrontées: pandémie, invasion de l’Ukraine, un contexte dans lequel villes et métropoles ont un rôle majeur à jouer», explique Jean-David Malo qui ajoute: «Aix-Marseille-Provence est le huitième lauréat de cette compétition. Elle rejoint des lauréats prestigieux au rang desquels Barcelone, Amsterdam, Paris, ou encore Dortmund qui l’a emporté l’an dernier». Il rappelle que la compétition est de plus en plus acharnée: «Il y avait 250 candidats cette année dans les différentes catégories. Celle d’Aix-Marseille-Provence a retenu l’attention des évaluateurs externes pour son engagement en faveur de l’action des acteurs de l’économie sociale et solidaire en utilisant l’innovation technique mais aussi sociale et, d’autre part, l’ouverture sur l’arc méditerranéen. L’ambition de créer un écosystème d’innovation le plus vivant possible réunissant l’innovation dans les laboratoires et celles sur le terrain a marqué les évaluateurs». Il insiste: «Aix-Marseille-Provence a beaucoup à apprendre aux autres villes lauréates et aussi beaucoup à apprendre d’elles».
«Qualité et authenticité du dossier»
Didier Parakian remet le trophée, «notre Coupe du Monde», à Martine Vassal. Il avoue: «Nous ne nous y attendions pas, nous étions déjà heureux d’être en finale. Pour moi il ne restait plus qu’à faire un hold-up pour gagner face à de tels adversaires qui, de plus, n’en étaient pas à leur première candidature». Pour l’élu aux relations internationales : «C’est la qualité et l’authenticité de notre dossier qui fait que nous avons gagné». «L’Europe, poursuit-il, va nous regarder différemment désormais. Car au-delà du million d’euros, ce prix nous donne une visibilité internationale, nous permet de rejoindre le réseau des Icapitales. Nous souhaitons par ailleurs que la remise du prix ait lieu à Marseille et nous allons créer un concours de Icapitale Afrique».
Arnaud Mercier insiste pour sa part sur une candidature qui était «basée sur notre ADN, sur nos richesses et nos contrastes avec un des quartiers les plus pauvres d’Europe. Nous avons montré une métropole qui est un acteur direct de l’innovation avec tous nos partenaires». Pour Franck Araujo, le directeur de l’accélérateur M, Au vu «de la qualité de notre écosystème nous méritons ce titre». Laurent Choukroun, L’Épopée considère que «cette candidature a été portée avec passion et elle a mis en avant le pourquoi et le pour qui on innove.» Il a mis aussi en avant l’importance d’hybrider. «C’est ce que nous faisons à l’Epopée qui s’est installée dans les quartiers Nord pour changer de regard sur ces quartiers, sa jeunesse qui, lorsque l’on veut bien miser sur elle, montre qu’elle a des réponses à tous les grands enjeux».
Arnaud Mercier peut alors lancer: «Nous pouvons être très fiers, il y aura un avant et un après Icapitale» tandis que Didier Parakian conclut: «Nous allons coconstruire une très belle année 2023».
Michel CAIRE
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Quelques projets valorisés lors de la candidature
Plateforme de l’innovation: outil développé par la métropole permettant de mettre en relation les besoins de solutions innovantes de la métropole et d’autres acheteurs publics et privés avec les apporteurs de solution publics et privés du territoire et au-delà.
Cité de l’innovation et des savoirs Aix-Marseille (CISAM), créé par la métropole, Aix-Marseille-Université, CMA-CGM et l’Occitane.
Technopole de l’Arbois: 4e technopole mondial dans le domaine des cleantechs qui a permis la création de 121 nouveaux emplois et la levée de 25,6 millions d’euros pour les startup accompagnées.
Feuille de route de l’innovation: une démarche orchestrée par la métropole de co-construction rassemblant l’ensemble des acteurs de l’innovation du territoire.
L’Epopée: premier tiers-lieu dédié à l’innovation éducative.
Emerging Valley: le rendez-vous annuel des innovateurs africains.
Euroméditerranée, plus grande opération de rénovation urbaine d’Europe avec plus de 400 hectares. Euroméditerranée accueille de nombreuses démarches expérimentales innovantes comme le projet Massilieo de boucle thalasso thermique pour alimenter plus de 500 000 m² de logement et de bureaux.
Quartiers Libres, projet d’urbanisme participatif couvrant 140 hectares )]
