Publié le 18 décembre 2022 à 20h45 - Dernière mise à jour le 20 décembre 2022 à 14h04
Le « Noël Italien » donné vendredi soir au Grand Théâtre de Provence a été un beau succès artistique. Il a aussi permis de mettre en lumière les activités de l’association de mécénat Assami.
En résidence à Aix-en-Provence depuis plusieurs années, Le Cercle de l’Harmonie et son directeur fondateur Jérémie Rhorer avaient choisi de construire un programme autour d’airs tirés des ouvrages de Rossini (Le Barbier de Séville, L’Elisir d’Amore et Don Pasquale) et de compositions plus spirituelles. Pour les interpréter, le baryténor Michaël Spyres et la soprano Tara Stafford, qui n’est autre que l’épouse de mister Spyres, retrouvaient l’orchestre qui, rappelons-le, joue sur instruments d’époque. Un ensemble qui a fait briller les ouvertures du Barbier et de Guillaume Tell avec un son captivant et des couleurs remarquables. Jérémie Rhorer, quant à lui, nous gratifiant d’une direction limpide et passionnée, comme à son habitude.
Du côté des solistes, Michaël Spyres a été immense, voix puissante et nuancée, ligne de chant franche et projection idéale. Dans un registre qu’il affectionne, il s’est promené sans encombre au long de la soirée, tour à tour, et entre autres, Figaro facétieux, interprète d’une profonde spiritualité pour l’Ave Maria de Gounod, puissant pur le «Minuit Chrétien» mis en musique par Adolphe Adam et somptueux pour le bis «Ah ! mes amis quel jour de fête», air célèbre de «La Fille du régiment». A ses côtés, la soprano Tara Stafford a livré un chant distingué et précis, excellant dans la nuance mais qui aurait mérité une projection un peu plus puissante surtout dans les duos avec Michaël Spyres.
En présence de Sophie Joissains, maire d’Aix-en-Provence, ce concert a donné l’occasion à Dominique Bluzet et à Anne-Marie Martini, sa Présidente, de rappeler les actions de l’Assami, association qui, par son activité de mécénat, permet, entre autres de diffuser les concerts du GTP auprès des publics empêchés.
Michel EGEA