Publié le 30 janvier 2023 à 11h32 - Dernière mise à jour le 8 juin 2023 à 15h15
Après une défaite pour le moins stupide et désolante dans les dernières secondes à Montauban (20-16), les Provençaux avaient prévu de se reprendre à domicile en recevant Béziers. Privés de leurs cadres (blessés ou encore hors de forme) et réduits à 14 dès la 23e minute (expulsion de Nkinsi) ils n’ont pas pesé lourd face à aux Biterrois.
Coup dur dans la quête de la 6e place…
Bonjour tristesse… Par moment c’est le pathétique qui préside aux rencontres livrées par Provence Rugby tant cette formation, pourtant dotée d’atouts, déjoue. Et lorsqu’un arbitre tatillon officie, qu’un joueur prend un carton rouge pour une faute bien réelle, que quelques cadres (Ruru, Malet, Harisson, Finau, entre autres) sont dans les tribunes, malgré une envie de faire du mieux possible qui, avouons le, a bien du mal à être suivie d’effets, face à un XV solide et volontaire, il fallait croire au Père Noël pour espérer du positif.
Orchestrée par Béziers, la défaite des Aixois à domicile prend des airs de Bérézina. On a cru, un temps, que la défense pouvait tenir le coup, c’était sans compter la solidité des visiteurs et les fulgurances assassines des ailes biterroises et en particulier de la droite. «Ce soir nous avons pris une claque», soulignaient en «triste» chœur staff et joueurs aixois en quittant le stade Maurice David avec 44 pions dans la valise. Ce genre de claque fait désordre pour une formation et un club aux belles ambitions et aux infrastructures qui méritent beaucoup mieux. D’ailleurs, vendredi soir, la rutilante tribune sud, inaugurée il y a trois semaines, n’avait pas les gamins des clubs partenaires de la région pour la faire vivre et, comme le montre notre photo, elle sonnait vide et creux. Si les choses ne s’améliorent pas, ça risque d’être récurent !
Et maintenant ?
On peut penser que la présidence a manifesté, ou manifestera, à nouveau son irritation, que chacun fera, avec plus ou moins de conviction, son mea culpa, et qu’on travaillera beaucoup à l’entraînement. Le problème c’est que ce travail -il existe vraiment, nous l’avons vérifié- ne porte pas de fruits et c’est désespérant. Le staff, même s’il reconnaît que la situation est peu reluisante, joue la carte des jours meilleurs à venir. Une sorte de méthode Coué qui pourrait ressembler à une fuite en avant si tout reste en l’état.
C’est désormais un déplacement à Mont-de-Marsan qui est au programme des Provençaux. Des Montois qui ont montré leurs muscles, vendredi, en allant battre l’ogre Oyonnax sur sa pelouse. Autant dire que c’est un Everest qui se dresse devant les Noirs. Auront-ils les moyens, l’envie et la force de le gravir ? Réponse dans quelques jours. Une nouvelle défaite pourrait-elle déclencher un tsunami duquel quelques uns, même bons nageurs, n’en réchapperaient pas ? Rien n’est moins sûr. Mais, de prises de conscience annoncées systématiquement en conférences de presse après les défaites en espoirs déçus de faire mieux la prochaine fois, c’est la lutte pour le maintien qui se rapproche et, de fait, les play-off qui s’éloignent.
Et maintenant ? Une réaction ? Chiche !
Michel EGEA