Publié le 18 septembre 2018 à 22h29 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 18h59
Le syndicat FSU13 a fait sa rentrée sur l’actualité politique et en particulier sur la rentrée scolaire avec des représentants de ses syndicats enseignants, dans le premier, le second degré et l’enseignement supérieur.
Frédéric Bertet, secrétaire départemental adjoint du SNUIPP FSU 13 et directeur d’école, réagit à l’annonce, ce lundi matin, d’évaluations, qui ont commencé ce 17 septembre et se poursuivront jusqu’au début octobre, dans le premier degré, en CP et en CE1. Revient sur des évaluations «que l’on peut concevoir» mais inadaptées, selon lui, avec un timing très serré qui risque «de mettre en échec les élèves». -Par exemple, un élève échoue parce qu’il taille son crayon au lieu de répondre au test-. Dénonce également un coup porté au métier d’enseignant, rétrogradé à un rôle d’exécutant au lieu de celui de concepteur, avec une saisie informatique des résultats sans corrections possibles de sa part et «dont on ne sait pas quel profit pédagogique elle aura dans la classe». Le syndicat craint que le gouvernement n’en profite pour comparer les écoles et les mettre en concurrence. Lance un refus de cette saisie mais «il est trop tôt pour savoir si ce mot d’ordre va prendre ou pas dans les écoles». Regrette le dédoublement des CP et CE1 dans l’éducation prioritaire non pas au niveau «du gain pédagogique» qu’il représente pour les enseignants concernés mais sur un plan global «car, réduire les effectifs ici les fait augmenter ailleurs, autrement dit on déshabille Pierre pour habiller Paul, alors qu’il faudrait augmenter les postes.» Frédéric Bertet rappelle qu’aujourd’hui, ses collègues malades sur de courtes périodes «ne sont pas remplacés». frederic_bertet_sec_departemental_adjoint_snuipp_fsu_13.mp3 Caroline Chevé, professeur des écoles et secrétaire académique adjointe réagit à l’annonce faite, par le ministre Jean-Michel Blanquer, de la suppression de 1 800 postes dans l’Éducation Nationale et dénonce les 90 suppressions au niveau de l’Académie d’Aix-Marseille qu’elle considère comme «irresponsable», au vu de la hausse démographique. Souligne notamment les 4 000 élèves de plus à Marseille. Déplore le manque de constructions d’établissements scolaires qui font, selon elle: «L’attractivité d’une ville». Considère qu’il faudrait 8 collèges et 3 lycées nouveaux et particulièrement dans les quartiers Nord de Marseille. Le lycée Saint-Exupéry, lycée Nord, seul lycée d’enseignement général dans le 15e arrondissement, est passé de 1 500 à 1 800 élèves, en 3 ans. Son syndicat, SNES FSU, dénonce la prochaine réforme du lycée . D’abord en instaurant un tronc commun puis, en réduisant le nombre d’heures des lycéens de 29, 30 heures à 26,28 heures/semaine, «ce qui risque de laisser plus de jeunes soit devant leurs écrans soit à traîner dans la rue». Enfin, le SNES s’inquiète de voir les établissements réduire leur offre de formation, dans 2 ou 3 ans, à la suite de cette réduction de postes, en particulier pour leurs enseignements de spécialité, latin ou langue vivante 3 (LV3) ou leurs options, théâtre ou cinéma… caroline_cheve_sec_academique_adjointe_snes_fsu_13_le_17_09_18.mp3 Caroline Mauriat, enseignant chercheur en physique et représentant du SNES SUP FSU fait le point sur Parcoursup, un point provisoire car des inscriptions sont encore en cours. 89% des formations non sélectives «n’atteignent pas leurs capacités d’accueil, donc il reste des places disponibles», explique-t-elle. Le dispositif «Oui-Si», qui permet de «dédoubler des groupes, travailler en effectifs réduits», a été mis en place dans des formations d’AMU Université qui ont reçu des moyens supplémentaires pour le faire et a été bien accepté par les lycéens mais, pour combien d’entre eux ?… caroline_mauriat_snes_sup_fsu_13_le_17_09_18.mp3 Propos recueillis par Mireille BIANCIOTTO