Publié le 7 avril 2023 à 9h05 - Dernière mise à jour le 6 juin 2023 à 20h02
170 000 personnes ont manifesté à Marseille ce jeudi 6 mars selon l’intersyndicale, 10 000 selon la préfecture de police . Si les manifestants étaient moins nombreux la mobilisation reste forte tout comme la motivation…
Force est de constater que la rencontre de l’intersyndicale avec la Première ministre est «un échec». Dans le cortège à Marseille, les syndicats préviennent : «Nous sommes face à une attaque générale, il faut une réponse générale.»… «Le mouvement va s’adapter et continuer…»
Pour Carole Ferlet, SGEN CFDT: «Les salariés sont toujours aussi déterminés. La mobilisation va se poursuivre car, comme nous nous y attendions l’entrevue de l’intersyndicale avec la Première ministre n’a rien changé. Alors la motivation reste toujours aussi grande, comme la solidité de l’unité syndicale et nous attendons de voir ce que va décider le Conseil constitutionnel». Jean-Marc Angeli, CGT CPAM 13 ajoute: «Nous n’attendions rien de l’entrevue avec Élisabeth Borne, nous voulons le retrait et nous avons compris que seul le rapport de force ferait entendre raison à Emmanuel Macron». Pour cela, annonce-t-il : «Nous nous organisons pour tenir car nous avons bien compris que cette réforme des retraites est un cheval de Troie et que, derrière, la volonté existe de mettre à mal la Sécu. Nous sommes face à une attaque générale, il faut une réponse générale».
Pour René Sale, secrétaire général de l’Union locale FO d’Aix-en-Provence: «Le scénario de la rencontre avec la Première ministre était écrit. Elle ne voulait rien entendre. Alors cela n’a aucun impact sur la mobilisation. Par contre le gouvernement devrait réfléchir, se demander où son entêtement va conduire. La colère ne cesse de grandir viendra le moment où elle sera ingérable. Et les menaces de Darmanin contre la Ligue des Droits de l’Homme après Sainte-Soline passent très mal».
Pour Caroline Chevé, Secrétaire générale de la FSU des Bouches-du-Rhône: «Si le gouvernement croit que le mouvement va s’essouffler il se trompe. Il y a eu les vacances de février et le mouvement a continué, on nous a dit que le 49-3 allait ralentir le mouvement, cela n’a pas été le cas et, au-delà des grandes journées de mobilisation on voit des actions se développer ces derniers jours».
Francis Hutin, CGC considère à son tour : «Nous n’attendions rien de la rencontre avec Élisabeth Borne et rien n’en est sorti. Si ce n’est que maintenant le gouvernement veut parler de pénibilité… Il aurait dû y penser avant, non, le pire c’est qu’il y a pensé en supprimant des clauses. Alors oui le mouvement va s’adapter et continuer».
Michel CAIRE