Publié le 7 avril 2023 à 18h32 - Dernière mise à jour le 6 juin 2023 à 19h56
Le dialogue entre le piano et le violoncelle tient ici de l’équilibre et du miracle. Élégance de jeu, profondeur donnée aux tempi, sonorité parfaite des instruments magnifiée par l’écrin du Jeu de Paume…
Tout d’abord un album paru chez Mirare. Victor Julien-Laferrière, en tant que chef d’orchestre y dirige les Sérénades 1 & 2 de Brahms où le compositeur se plonge dans l’univers stylistique de Mozart, Haydn et Mozart. Pas de surcharge émotionnelle comme si Brahms voulait prendre un nouveau départ dans le genre symphonique. A la direction de l’Orchestre Consuelo le violoncelliste transporte et nous enchante. Sa direction précise qui lui valurent en son temps les conseils de Kovacevich tourne le dos à la boursouflure. Le disque s’en trouve comme éclairé de l’intérieur.
Un concert ensuite, celui que Victor Julien-Laferrière, qui sera à La Roque-d’Anthéron cet été, a donné avec le pianiste David Fray, interprète et magistral interprète des Variations Godberg de Bach enregistrées l’an dernier. Au programme les Fantasiestücke op.73 de Schumann, la Sonate pour violoncelle et piano n°3 de Beethoven, et la sonate pour violoncelle et piano n°1 de Brahms.
Le concert a enchanté le public et a ravi les mélomanes les plus exigeants. L’autorité tout en nuances avec laquelle David Fray imposait son piano sans écraser son partenaire démontrait son sens de la virtuosité et du partage. Les artistes qui avec la Sonate n°3 de Brahms se retrouvent à égalité, observent un sens du jeu exceptionnel et cet amour de la musique qui est la griffe de ce Festival de Pâques qui fête ses dix ans d’existence…
Jean-Rémi BARLAND
