Marseille. Réforme des Retraites : le Conseil passe, le mouvement continue

Publié le 15 avril 2023 à  8h11 - Dernière mise à  jour le 6 juin 2023 à  16h22

A 18 heures la décision du Conseil Constitutionnel est tombée et la température est montée au sein du groupe de manifestants réunis devant la Préfecture de Région, à Marseille. Pour eux la décision était tout sauf la fin du mouvement.

(Photo Joël Barcy)
(Photo Joël Barcy)
(Photo Joël Barcy)
(Photo Joël Barcy)
Franck Bergamini, secrétaire général de l’UD FO 13 ne cache pas sa colère: «On ne peut pas dire que l’on soit déçus, on n’attendait rien du Conseil Constitutionnel mais il faut être clair, le Président, le gouvernement et le Conseil Constitutionnel sont les seuls responsables de ce qui peut se produire. Ils ont mis le feu aux poudres avec le 49-3, il y avait une porte de sortie avec le référendum, ils ne l’ont pas utilisés. Il n’y a plus de démocratie dans ce pays. On pensait que tous les inconscients étaient au gouvernement, on se trompait, ils sont aussi au Conseil Constitutionnel. Eh bien ils ne lâchent pas, nous non plus».

« la colère va nous souder encore plus»

Franck Bergamini insiste : «L’intersyndicale va tenir, la colère va nous souder encore plus. Je ne pense pas que les militants aient envie de lâcher. Et si, au pire, une organisation devait quitter le mouvement les autres continueront et celui qui lâche portera aussi la responsabilité de ce qui se passe». Pour Caroline Chevé, FSU 13 : «La décision du Conseil Constitutionnel n’est évidemment pas celle que nous aurions voulue et je continue de penser qu’une autre décision aurait offert une porte de sortie à l’exécutif qui s’entête. En même temps nous n’avions pas d’illusions folles. Maintenant l’opinion est toujours massivement contre cette réforme et l’intersyndicale est toujours unie alors nous continuons».

«le président de la République est sourd aux revendications de sa population»

Daniel Petrucci, président régional de la CGC avoue être déçu «mais en même temps nous ne sommes pas naïfs que peut-on attendre de 9 « sages » désignés par le président de la République, l’Assemblée Nationale et le Sénat ? Pour nous le combat continue, l’intersyndicale reste solide». Indique: «Mais nous avons un vrai problème dans ce pays: le président de la République est sourd aux revendications de sa population et le Conseil Constitutionnel non seulement valide la loi mais il retoque le référendum. C’est scandaleux, cela remet en cause les institutions de notre pays et cette décision n’est certainement pas une victoire pour le gouvernement». Sébastien Koch, CGT avance: «Je n’avais aucune illusion sur le Constitutionnel et nous allons poursuivre le mouvement. Après cette décision peut avoir un impact sur l’intersyndicale. Si quelqu’un veut la quitter il en portera la responsabilité » [(

Les syndicats

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Hendrik Davi

hendrik_davi_depute_lfi_des_bouches_du_rhone_copie.mp4)] Hendrik Davi, député LFI, est dans le rassemblement. Pour lui la décision du Conseil Constitutionnel est un feu vert donner au gouvernement «pour faire passer un certain nombre de propositions simplement par des plans de loi finance rectificative. Il lui donne également son aval pour qu’il utilise le 49-3 à volonté. Après je ne me faisais pas d’illusion sur le Conseil Constitutionnel et, maintenant, on va continuer à se mobiliser pour l’abrogation de cette loi. Il va y avoir le 1er mai et il y aura du monde dans la rue». Reportage vidéo Joël BARCY – rédaction Michel CAIRE

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